Confinement : pourquoi les écoles restent ouvertes ?
C’est la nouveauté de ce confinement. Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées restent cette fois-ci ouverts. Pour renforcer la sécurité du dispositif, le gouvernement propose des protocoles renforcés.
Contrairement au confinement du printemps dernier, les crèches, écoles, collèges et lycées resteront ouverts et les enfants poursuivront leur scoalrité. Pour éviter la propagation du virus, des protocoles de sécurité renforcés seront mis en place.
- Diminuer le brassage des élèves. Autrement dit, éviter de mélanger les classes à la récréation ou à la cantine.
- Aérer plus souvent les classes.
- Renforcer l’hygiène dans les salles de classe et les parties communes.
- Adaptation des emplois de temps (sans aller jusqu’à parler d’une alternance des semaines pour l’instant.)
Jeudi 29 octobre, le Premier ministre Jean Casteix a aussi annoncé que le masque serait obligatoire dès 6 ans. C’est l’une des mesures réclamées par certains professionnels de santé, mais elle fait débat au sein de la communauté enseignante. A ce jour, aucune étude clinique ne prouve que le port du masque est efficace chez les petits.
Autre annonce : les parcs et les jardins resteront ouverts, ce qui permettra aux enfants de jouer et de s’aérer. Au printemps dernier, le confinement avait été très difficile à vivre pour certains enfants handicapés, malades, les enfants autistes par exemple.
Quel risque de contagion chez les enfants ?
Au début de la pandémie, les enfants ont été présentés comme de super-propagateurs mais les dernières études prouvent l’inverse.
Une étude menée en Allemagne entre les mois de mars et d’août par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), cherchait à repérer les foyers épidémiques. Sur 60000 cas de Covid positif, les écoles ne représentaient que 0,5% des cas.
La même étude souligne que les moins de 18 ans ne représentent qu'une "petite proportion (moins de 5%)" des cas de Covid-19 répertoriés en Europe.
Des enfants surtout contaminés par leurs parents
Une autre étude, menée en France, l’étude Vigil, est en cours a été réalisée auprès de pédiatres libéraux et dans plusieurs services d’urgences pédiatriques. D'après elle, le principal facteur de risque pour un enfant d’être infecté par le SARSCoV2 est d’avoir un parent malade.
Sur 1500 enfants présentant les symptômes de la COVID, de la fièvre, des signes respiratoires ou des signes digestifs ayant fait un test PCR, le taux de positivité était de 1% en l’absence de cas COVID dans la famille et de 10% en cas de contact intrafamilial avec un cas COVID+.
Les enfants sont donc contaminés par l’adulte plus que l’inverse.
Un pari risqué ?
Les spécialistes s’accordent à dire qu’il y a peu de risques à garder les établissements scolaires ouverts. Mais certains principes de précaution doivent être respectés pour limiter les risques. D’autant plus que ce risque augmente avec l’âge. Il est donc un peu plus élevé chez les collégiens et lycéens.
Eviter le brassage des classes, renforcer les mesures d’hygiène permettrait de renforcer le protocole. Certains spécialistes encouragent à dépister les enfants. Si un adulte est positif à la maison, un enfant dépisté sera rapidement isolé et évitera de potentielles contaminations à l’école.
Tous les spécialistes de l’enfance s’accordent sur un point : les enfants doivent continuer d’aller à l’école, à se sociabiliser, à suivre des cours, pour les apprentissage purement scolaires comme pour leur développement.