Infections nosocomiales : les cabinets de ville ne sont pas épargnés
Les infections nosocomiales contractées en cabinet de ville ou infections associées à un soin ne sont pas rares. En effet, des gestes invasifs peuvent être réalisés chez le gynécologue, le dermatologue ou encore dans les cabinets dentaires. Le respect de règles d'hygiène strictes permet de prévenir le risque infectieux.
Pour obtenir réparation, un patient victime d'une infection nosocomiale contractée dans un cabinet médical doit prouver que son médecin a commis une faute en matière d'hygiène et d'asepsie et que cette faute a conduit à la survenue d'une infection nosocomiale.
"Cela peut être une double peine pour le patient parce que non seulement il doit soigner son infection nosocomiale mais il doit en plus apporter la preuve d'une faute pour que la responsabilité du professionnel de santé soit engagée et que bien évidemment l'indemnisation puisse ensuite lui être allouée", explique Me Bénédicte Papin, avocate.
En revanche, lorsqu'une infection nosocomiale est contractée dans un établissement de santé comme un hôpital ou une clinique, il y a une présomption de responsabilité. En d'autres termes, c'est à l'établissement de prouver qu'il n'y a pas eu de faute. Mais qu'il s'agisse d'un établissement de santé ou d'un cabinet de ville, les règles d'hygiène à respecter sont les mêmes comme la stérilisation du matériel.
La stérilisation tout comme le tri des déchets et le lavage des mains ou encore le port d'une tenue stérile permettent d'éviter les infections nosocomiales. C'est la raison pour laquelle l'hygiène et l'asepsie sont au coeur des formations des futurs professionnels de santé.