Le gri-gri "anti-ondes" était radioactif !
IRONIE - La Criirad, association qui défend le droit à l'information des citoyens sur la radioactivité, a mis en garde les consommateurs sur la vente en ligne de pendentifs dits "énergétiques" censés protéger des ondes électromagnétiques, qui s'avèrent en réalité radioactifs.
"Les analyses effectuées par le laboratoire de la Criirad - Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité - ont révélé que les objets contrôlés ont des niveaux de radioactivité naturelle anormalement élevés qui les apparentent à du minerai radioactif", a alerté l'association dans un communiqué daté du 10 décembre.
Ces pendentifs dits "énergétiques", que l'on peut très facilement se procurer sur des sites connus, prétendent apporter "bien-être" et "santé" aux consommateurs grâce à des "émissions d’ions négatifs qu'ils produisent", rappelle l'association.
Les notices de présentation disent même que les objets peuvent être portés de jour comme de nuit, par des adultes ou des enfants. "Rien ne met en garde contre la présence de radioactivité", ajoute la Criirad qui a saisi les fraudes (la DGCCRF) et la Commission de la sécurité des consommateurs.
"J'ai fait le test et me suis fait livrer directement des pendentifs", a expliqué à l'AFP Corinne Castanier, responsable de la radioprotection à la Criirad. "Je pense que les revendeurs sont de bonne foi, alors que les fabricants ne peuvent ignorer la radioactivité des pendentifs". Elle indique que pour le public, le risque principal concerne l'irradiation de la peau et à terme un cancer :
Outre les pendentifs, le laboratoire de la Criirad a aussi mis en évidence que des matières radioactives ont été utilisées pour fabriquer des autocollants prétendûment antiradiations "à apposer sur les téléphones portables et tout appareil électrique".
En pleine période d'achats de Noël, et alors que ces pendentifs sont "à la mode" dans certains pays européens comme l'Italie, la Criirad a demandé que soient "vérifiés" tous ces produits, fabriqués en Chine.
"La Criirad sera attentive aux suites qui seront données à ses demandes et se réserve le droit de saisir la justice", ajoute-t-elle dans un communiqué.