5G : quels risques pour la santé ?
Selon l’Anses, la 5G ne présenterait, dans l’état des connaissances, pas de risques nouveaux pour la santé par rapport aux réseaux existants. L’ultra haut débit mobile, lancé en novembre dernier, devrait donc continuer à se déployer... sous surveillance.
La 5G. Depuis quelques mois, on la croise partout. Sur les publicités de votre opérateur mobile, dans votre téléphone, émise par des antennes... Mais sait-on vraiment ce que c’est ?
5G, ça signifie 5e génération de réseau mobile. La 1ere, c’était tout simplement la voix : pouvoir téléphoner tout le temps, n’importe où. Avec la 2G, on s’est mis à pianoter... et on a inventé le langage SMS. La 3G nous a permis d’avoir enfin accès à internet sur nos téléphones, et avec la 4G, on a pu y avoir accès plus vite. La 5G nous promet des connexions encore plus rapides...
Qu'est-ce que la 5G ?
Pour comprendre comment ça marche, il faut s’intéresser aux ondes électromagnétiques. « Une onde électromagnétique c’est une vibration, donc une vibration par exemple, ma parole, ce sont mes cordes vocales qui vibrent, c’est une onde électromagnétique. Et de même les portables, les smartphones vont envoyer ondes électromagnétiques qui est une vibration » explique Guy Pujolle, informaticien et auteur de Faut-il avoir peur de la 5G ?.
La nouveauté de la 5G, c’est l’utilisation de nouvelles fréquences, pour connecter de plus en plus d’objets. « Si on prend toujours l’analogie avec la parole, si à un moment donné un bruit devient trop fort, il est dangereux. Les ondes électromagnétiques c’est la même chose, c’est-à-dire que s’il y a trop de puissance elles peuvent devenir dangereuses » explique l’informaticien.
Pas de risques... pour le moment
Dans son dernier rapport, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire juge que la 5G n’aurait pas d’effets sur le corps en l’état actuel des connaissances. Mais les études utilisées portent sur les fréquences déjà en service pour la 3G et la 4G. Aucune sur les futures très hautes fréquences.
Faut-il s’en soucier ? Comme l’Anses, plusieurs spécialistes des ondes recommandent de déployer le réseau, tout en continuant à le surveiller. « Faire la démonstration de l’inexistence d’un risque c’est quasiment impossible. Donc ce qu’on a aujourd’hui c’est un principe d'attention. Il y a eu beaucoup d'études épidémiologiques qui ont été menées depuis une vingtaine d’années, l’ensemble des résultats n’a pas mis en évidence l’existence d’un risque sanitaire, autre que les effets thermiques.
De la même manière qu’un four micro-ondes arrive à faire chauffer des aliments, et bien les radiofréquences, si on a une puissance suffisante, c’est important, vont être en capacité de pouvoir élever la température des tissus » explique Joe Wiart, responsable de la chaire Modélisation, caractérisation et maîtrise de l’exposition aux ondes électromagnétiques, Télécom Paris.
Pour limiter les potentiels effets, des seuils d’exposition maximale ont été définis. Afin de surveiller le déploiement de la 5G, l’Agence Nationale des Fréquences va réaliser près de 5000 contrôles sur les nouvelles antennes relais.