Homophobie : les plaintes ont doublé en cinq ans
L’an dernier, 2 170 crimes et délits contre des personnes lesbiennes, gay, bi et trans ont été enregistrés par les forces de l’ordre. Il faut y ajouter 1 620 contraventions, à plus de 90% pour injure ou diffamation.
Des chiffres qui ne constituent que "la partie émergée de l’iceberg". À la veille de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, ce lundi 16 mai, le ministère de l’Intérieur a publié les données des atteintes "anti-LGBTI+" enregistrées en 2021.
Depuis 2017, le nombre d’agressions contre la communauté LGBTI+ n’a cessé d’augmenter. Les personnes lesbiennes, gays, bi, trans ou intergenres sont "de plus en plus visibles, ce qui contribue à une banalisation", analyse Lucile Jomat, la présidente de l'association SOS Homophobie. Mais le "revers de la visibilité" est un risque accru d'agression qui laisse les victimes souvent "traumatisées et désemparées".
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15% d'agressions transphobes
Dans son rapport annuel, l'association évoque des "crachats", une intensification des coups et blessures et même des viols, ainsi qu'une "recrudescence alarmante des cas en milieu scolaire (...), dans les commerces ou au sein de la police et de la justice".
Fait notable cette année, plus de 15% des situations signalées concernent des personnes transgenres, ce qui, selon SOS Homophobie, démontre la nécessité de former davantage les professionnels concernés. Par exemple, pour éviter que les personnes trans se voient refuser un changement de prénom par l'administration.