Homophobiol© : le premier traitement contre l'homophobie
"Parce que traiter l'homophobie, c'est aussi faire reculer le sida", les associations AIDES et Ex Æquo ont lancé un tout nouveau médicament, pour lutter contre l'homophobie et la transphobie : l'Homophobiol©. Avec pour slogan "Homophobiol©, c'est pas pour les tafioles" ou "Homophobie, on n'est jamais trop aidé", la campagne mise sur l'humour pour désarmer les homophobes.
Jusqu'au 27 mai 2016, des milliers de boîtes d'Homophobiol© seront distribuées par les militants de l'association AIDES partout en France. En Belgique, les militants d'Ex Æquo feront d'Homophobiol© la star de la Gay Pride bruxelloise.
Avec une boîte et une notice d'indications thérapeutiques, Homophobiol© se présente comme un vrai médicament. "Homophobiol© (conçu par le laboratoire Datakalab) est le fruit de plusieurs années de recherches et d'essais cliniques", commente le communiqué de presse. AIDES et Ex Æquo s’amusent à travers cette campagne à "soigner" l'homophobie grâce à une pastille à sucer et un patch.
"Le buzz a été phénoménal", raconte Frank Tapiro, président de Datakalab. Le publicitaire explique que cette campagne est la suite de celle qui avait été pensée sur le même principe en 2014 pour l'organisation juive européenne : "Antisemitox". "Homophobiol©, à la base, c’était un suppositoire, une pastille à sucer et un patch. Face au succès de la campagne sur le web, on va sortir très vite la version suppo !", indique avec humour Frank Tapiro.
Derrière ce médicament placebo, l'association de lutte contre le VIH, espère désarmer les homophobes en reconnaissant l'homophobie comme une maladie contre laquelle on peut se soigner.
"Ce traitement de choc permettra enfin à des milliers de femmes et d'hommes de sortir de la spirale destructrice de l'homophobie. Disponible en pastille à sucer en cas de crise aigüe, Homophobiol© existe aussi en patch pour vous aider à lutter au quotidien contre les symptômes de l'homophobie latente (ou syndrome du "je ne suis pas homophobe mais… "), commente AIDES.
Les associations rappellent que 78 pays criminalisent encore les relations sexuelles entre personnes de même sexe dont 39 en Afrique (sur les 54 pays que compte le continent africain). Dans plusieurs pays comme l'Iran, la Mauritanie, ou le Yemen, l'homosexualité masculine est passible de peine de mort.
Extrait de la notice de l'Homophobiol©, sur la pénalisation de l'homosexualité dans le monde.