La France, championne d'Europe de salmonelle dans la viande de kebab
Sur les 210 cas de contamination à la salmonelle recensés eu Europe suite à la consommation de viande de kebab, plus de la moitié sont survenus en France. Certains cas ont mené à une hospitalisation.
Vous avez peut-être l'habitude de manger des kebabs, le week-end, entre amis ou en fin de soirée... Mais sachez que ce repas n'est pas toujours sans conséquence. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), une branche de l'Union européenne, vient de publier les statistiques sur les contaminations à la salmonelle dans la viande de kebab.
Bilan : la France se hisse à la tête du classement, avec 111 cas recensés depuis 2017. Également sur le podium, les Pays-Bas avec 34 contaminations, suivis de la Grande-Bretagne.
À lire aussi : Rappel produit : plusieurs lots de saucisses
Une bactérie dans le poulet
"Les informations disponibles issues des entretiens de cas, des enquêtes de traçabilité et de l'analyse par grappes du séquençage du génome entier (WGS) ont montré que les produits à base de viande de kebab contenant de la viande de poulet contaminée sont les vecteurs probables d'infections".
Si les chaînes de production de viande de volaille en France, en Allemagne et aux Pays-Bas sont concernées, l'ECDC ne dispose pas "des numéros de lot des produits de kebab contaminés ni d'informations sur les tests de détection de Salmonella". Ainsi, "la ou les sources des infections" n'ont pas pu être établies.
Séquencer les cas pour arrêter la contamination
Si les contaminations n'ont entraîné aucun décès, de nombreux cas ont dû être hospitalisés. Selon les chiffres de l'ECDC, "les taux d'hospitalisation variaient de 16 % au Royaume-Uni à respectivement 29 % et 38 % en France et en Allemagne".
La branche de l'Union européenne précise que le nombre de cas confirmés ne représente qu'une infime partie de toutes les infections qui ont réellement eu lieu. Pour freiner les contaminations et en remonter à l'origine, l'ECDC compte sur le séquençage et se propose d'aider les pays qui en ont besoin. "Elle encourage les pays à séquencer les isolats et à interroger les cas d'infections", précise Johanna Takkinen, experte principale de l'ECDC sur les maladies d'origine alimentaire et hydrique.