La sélection du 25/10/2013
Un hommage de Henri Guaino à Albert Camus ; Un avant-goût de liberté avec un nouveau Douglas Kennedy ; Une biographie consacrée à Albert Camus ; Albert Camus, rédacteur en chef et éditorialiste à Combat ; Les notes prises de 1935 à 1942 par Albert Camus ; Le discours prononcé par Albert Camus à la suite de l'obtention du prix Nobel de littérature ; Un ouvrage qui rassemble en un volume les textes essentiels de l'oeuvre d'Albert Camus et en restitue ainsi les grands ensembles ; Le portrait d'un Camus inquiet, exalté, sensuel, brillant et fraternel ; Un ouvrage qui suit les traces de John Fitzgerald Kennedy qui se rêvait écrivain et qui incarne à jamais une Amérique idéale.
- Camus au Pantéon
Henri Guaino
Ed. Plon, août 2013
"C'est le discours que j'ai rêvé de faire et que je ne ferai jamais". C'est ainsi qu'Henri Guaino débute ce livre. Il aime Camus par-dessus tout, cet écrivain qui a beaucoup compté dans sa formation intellectuelle, et a rêvé d'organiser le transfert de ses cendres au Panthéon.
"Ce livre met en valeur l'engagement d'Albert Camus auquel Henri Guaino rend ici hommage avec brio."*
- Cinq jours
Douglas Kennedy
Ed. Belfond, octobre 2013
"Dans le Maine, de nos jours. À 42 ans, Laura Warren sent qu'elle est à un tournant de sa vie. Depuis quelques temps, cette technicienne en radiographie, au professionnalisme et au sérieux loués par tous, se surprend à être de plus en plus touchée par la détresse de ses patients. Elle ne trouve pas beaucoup de réconfort à la maison : son mari est sans emploi depuis 19 mois ; son fils, artiste dépressif, se morfond depuis sa rupture amoureuse et sa fille s'apprête à partir à l'université. Aussi voit-elle dans cette conférence à Boston une parenthèse bienvenue, sans imaginer que ces quelques jours vont bouleverser à jamais son existence...
"Richard Copeland est lui aussi en pleine confusion. À l'étroit dans un mariage contracté par dépit plus que par amour, incompris par une femme devenue de plus en plus distante, frustré professionnellement et connaissant de grandes difficultés avec son fils, un garçon brillant mais psychologiquement très instable, il rêve de s'échapper. Entre ces deux esseulés, une folle passion, un aperçu du bonheur, un avant-goût de liberté. Une autre vie serait-elle possible ? Et pourtant... Et si, finalement, la plus grande peur de l'homme était d'accéder au bonheur ?"*
- Albert Camus une vie
Olivier Todd
Ed. Gallimard, septembre 1999
"Camus fut algérien et algérois, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur… Avec cette biographie, sa personnalité apparaît dans toute sa complexité, grâce à de nombreux inédits dont sa correspondance. Camus était charmeur et ombrageux, sincère et théâtral, plein de doutes et arrogant. Il voulait être aimé et y parvint souvent. Il cherchait à être compris et n'y parvint pas toujours. Il parla trop de bonheur pour être heureux et serein. Faut-il pour autant l'imaginer malheureux comme Sisyphe ?
"Dans sa vie privée et ses engagements publics, un Camus inattendu - souvent inconnu - surgit à travers ses prises de position politiques ou artistiques, ses amitiés et ses amours. Camus reste inclassable, solitaire et solidaire, un frère ennemi de Sartre… Communiste puis anticommuniste, il connaissait le prix humain des idéologies. Il ne voulait être ni victime ni bourreau. Pour lui, la souffrance n'avait pas de frontière mais les tyrans avaient toujours la carte d'un parti.
"Déchiré par la guerre d'Algérie, Camus vécut aussi les amères victoires et les fécondes défaites de la justice et de la violence. Plus de trente-cinq ans après sa mort, celui qui prétendait ne pas être le Clamence de La Chute – ce juge pénitent qui se vouait à l'enfer ou au purgatoire – redevient un "dangereux classique".*
- A combat
Albert Camus
Ed. Folio, septembre 2013
"Entre le 21 août 1944 et le 3 juin 1947, Albert Camus est rédacteur en chef et éditorialiste à Combat.
"Ses 165 articles – signés, authentifiés, ou légitimement attribuables – nous transmettent le témoignage lucide d'un journaliste conscient de ses responsabilités dans une époque où, au sortir de l'Occupation, il faut à la fois réorganiser la vie quotidienne et dessiner l'avenir de la France et de l'Europe. Sur de multiples sujets – la politique intérieure ; l'épuration ; la politique étrangère ; les droits, les devoirs et le rôle d'une nouvelle presse ; la politique coloniale, et en particulier, la nécessité de doter l'Algérie d'un nouveau statut -, Camus informe et réagit.
"On entend dans ces textes la voix passionnée d'un écrivain dans l'histoire, épris de justice, de liberté et de vérité ; mais aussi obstinément soucieux d'introduire la morale en politique et d'exiger le respect de la dignité humaine."*
- Carnet I mai 1935 – février 1942
Albert Camus
Ed. Folio, septembre 2013
"Dans ses Carnets, Albert Camus se confronte au monde autant qu'à lui-même. Curieux de tous et de tout, il raconte une anecdote, épingle une sensation, fixe pour y revenir idées et citations. Ce premier volume rassemble les notes prises de 1935 à 1942, alors qu'Albert Camus rédige, entre autres livres, Noces, L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe."*
- Le discours de Suède
Albert Camus
Ed. Gallimard, février 1997
"On aura peut-être été un peu surpris de voir dans ces discours l'accent porté par Camus sur la défense de l'art et la liberté de l'artiste – en même temps que sur la solidarité qui s'impose à lui. Cela faisait certes partie de ce que lui dictaient les circonstances et le milieu où il devait les prononcer, mais il est certain que Camus se sentait accablé par une situation où, selon ses propres paroles, "le silence même prend un sens redoutable. À partir du moment où l'abstention elle-même est considérée comme un choix, puni ou loué comme tel, l'artiste, qu'il le veuille ou non, est embarqué. Embarqué me paraît ici plus juste qu'engagé."
"Et malgré une certaine éloquence – qu'on lui reprochait également – il se sentait profondément concerné et douloureusement atteint par un conflit qui le touchait jusque dans sa chair et dans ses affections les plus enracinées. Carl Gustav Bjurström."*
- Oeuvres
Albert Camus
Ed. Plon, octobre 2013
"Changer la vie, oui, mais non le monde, dont je faisais ma divinité. Ce n'est pas par lâcheté, ni par indifférence que Camus s'abstient de communier dans l'amour universel et répugne aux ferveurs collectives, mais par une folie d'équité. À ceux qui cherchent un sens à la vie, Camus répond qu'on ne sort pas du ciel qui nous contient. À ceux qui se désolent de l'absurde, Camus raconte que le monde est beau et que cela suffit à remplir le coeur d'un homme. À ceux qui souhaitent la tyrannie parce que l'Homme n'est pas à la hauteur du bien qu'on lui veut, Camus dit qu'il faut aimer les hommes avant les idées. Aux partisans de la haine, il décrit la gratitude. Aux indignés et aux sectateurs d'un autre monde possible qui s'endorment, sereins, sur l'oreiller des contestations incontestables, Camus enseigne que la véritable exigence est le contraire de la radicalité.
"Sa solitude n'est jamais celle du misanthrope. Son combat n'est pas celui du révolutionnaire. À l'inverse de ceux dont le goût de l'absolu s'épanouit dans l'inefficacité pratique, les héros de Camus baissent rarement les bras dans une bataille qu'ils savent sinon perdue d'avance, du moins toujours à recommencer. Car enfin, c'est dans la révolte elle-même que Camus cherche l'intransigeance exténuante de la mesure, c'est par elle qu'il veut empêcher que le monde ne se défasse, et c'est au nom du courage qu'il se méfie des enragés. Albert Camus soigne le désespoir par le sentiment qu'il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ; c'est le seul homme normal que je connaisse."*
- Le dernier été d'un jeune homme
Salim Bachi
Ed. Flammarion, septembre 2013
"En 1949, Albert Camus embarque pour le Brésil. La tuberculose, les violentes fièvres qui l'assaillent, l'ennui des longues journées en mer rendent ce voyage difficile, sombre. Chaque jour, dans sa cabine exiguë, il travaille au manuscrit des "Justes" quand une mystérieuse femme, Moira, fait son apparition. Avec elle, Camus se souvient alors de sa jeunesse à Alger. L'époque ensoleillée des premières amours et des combats politiques et littéraires a des allures de paradis perdu. Pourtant, Camus oppose à la nostalgie qui le ronge un féroce appétit de vivre.
"Salim Bachi nous livre, dans ce roman, le portrait d'un Camus inquiet, exalté, sensuel, brillant et fraternel..."*
- John Fitzgerald Kennedy
Frédéric Martinez
Ed. Perrin, septembre 2013
"Le plus mauvais western de l'Amérique fut joué le 22 novembre 1963. Le héros meurt à la fin ; il se nomme John Fitzgerald Kennedy et rencontre son destin en plein soleil. Les télévisions du monde entier diffusent les images de son assassinat, changent en légende le mythe lumineux de ce président jeune, beau, riche et béni des dieux qui finissent par lui tirer dessus à balles réelles. La presse du coeur et les biographes lui tressent des couronnes d'adjectifs, expriment dans toutes les langues des regrets éternels.
"On sait depuis que l'envers du conte est un roman noir, peuplé de gangsters brutaux et de garces peroxydées, que le héros sans peur ne fut pas sans reproches. Entre le Superman en habits de président tout droit sorti d'un Marvel et le play-boy compulsif acoquiné avec la mafia, la vérité est bien sûr plus complexe.
"Quel homme fut vraiment JFK derrière ses Ray-Ban Wayfarer ? Ce livre suit les traces de ce président qui se rêvait écrivain, de cet éternel jeune homme qui incarne à jamais une Amérique idéale."*
*Résumé des éditeurs
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