Allergie aux venins d'hyménoptères : une désensibilisation efficace
L'allergie aux guêpes ou aux abeilles peut apparaître à n'importe quel âge. En général, la première réaction allergique n'est pas fatale. Mais il ne faut surtout pas minimiser des symptômes plus importants que l'habituelle rougeur et consulter un spécialiste. Car il est possible de se faire désensibiliser.
Abeilles, guêpes, frelons, taons... Si leurs piqûres sont parfois juste douloureuses, dans certains cas elles peuvent provoquer des réactions allergiques aux conséquences graves.
Lorsque que l'allergie est identifiée, il est possible de réaliser une désensibilisation. L'allergène est absorbé ou injecté au patient à petites doses pour provoquer la réaction de défense : "La désensibilisation ou l'immunothérapie spécifique consiste à administrer des petites doses croissantes pour arriver à une protection contre l'allergie en faisant refabriquer ou resynthétiser des anticorps qui vont bloquer la réaction allergique", explique le Dr Alice Seringulian, allergologue.
Les doses de venin sont injectées sous surveillance rapprochée pour réagir à la moindre alerte pendant le traitement et dans les quatre heures qui suivent. Un délai beaucoup moins long qu'auparavant comme le souligne le Dr Seringulian : "C'est une désensibilisation ultra accélérée par rapport à ce qu'on faisait il y a quelques années. Les patients restaient trois jours en hospitalisation et on espaçait beaucoup plus les injections. On arrivait toujours à la même dose à la fin. Maintenant les injections sont beaucoup plus rapprochées, toutes les trente minutes et le patient sort protégé en fin de journée".
Mais les patients n'abandonnent toutefois pas immédiatement la seringue d'adrénaline qui doit les accompagner en permanence. Cette protection est rassurante en attendant de renforcer la désensibilisation avec des rappels 15 puis 45 jours plus tard, et enfin tous les mois pendant cinq ans pour ne plus jamais craindre le bourdonnement des abeilles...