Cet été, gare aux chenilles processionnaires !
Les chenilles processionnaires fabriquent une toxine urticante qui provoque des réactions allergiques. Soyez vigilants face à ces larves qui ont proliféré sur une grande partie de l’Europe.
Hiver doux puis printemps chaud, cette année les conditions de prolifération des chenilles processionnaires sont réunies. En France, plusieurs situations préoccupantes ont déjà été observées en ce début de saison estivale. Car ces chenilles poilues qui se déplacent en longue file indienne construisent leurs nids blancs cotonneux dans les chênes ou les pins d'une grande partie du territoire, Corse comprise.
Ainsi, dans la communde d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, des enfants ont déclaré des éruptions cutanées rapporte La Montagne. En Ile de France, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a demandé le 9 juillet 2019 la fermeture de plusieurs parcs en raison de la présence de chenilles processionnaires : le domaine des Marmousets à La Queue-en-Brie, le parc départemental du Val-de-Marne à Créteil, le parc de la Plaine des Bordes à Chennevières-sur-Marne.
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"Situation explosive"
Dans les Vosges, également, la préfecture appelle à la prudence suite au signalement de nombreux nids de chenilles en particulier dans les secteurs de Charmes, Châtenois, Vomecourt, Chatel-sur-Moselle et Bouzey. Selon le directeur de l'Office National des Forêts, Denis Dagneaux, qui s’est exprimé sur France Bleu Sud Lorraine, la situation dans les Vosges "est exceptionnelle, voire explosive" concernant les chenilles processionnaires.
Et le problème s'étend au-delà de nos frontières. A l'échelle européenne, la BBC alerte sur leur présence, principalement en Allemagne mais aussi en Belgique, en Espagne ou encore aux Pays-Bas.
Evitez les réactions allergiques
Mais quels sont les risques pour la santé ? Le danger réside dans les poils de ces chenilles, qui contiennent une protéine toxique appelée thaumétopoéine. Celle-ci est à l’origine de rougeurs, d’éruptions cutanées, de toux et de réactions allergiques pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique et à l’hospitalisation.
Le contact direct avec une de ces chenilles ou leur nid ne constitue pas le seul problème : leurs poils sont également portés par le vent et peuvent se déposer sur les fruits et légumes, dans les cheveux, sur les vêtements ou encore sur du linge étendu.
Alors comment se protéger de ces chenilles et de leurs poils ? Les Agences Régionales de Santé préconisent d’adopter les réflexes suivants :
- Ne pas s’approcher et ne pas toucher les chenilles ou de leur nid, en particulier les enfants ;
- Ne pas se promener sous les arbres porteurs de nids ;
- Porter des vêtements longs en cas de promenade en forêt ou près d’arbres infestés ;
- Eviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade ;
- Bien laver les fruits et les légumes de son jardin ;
- Eviter de faire sécher le linge à côté d’arbres infestés ;
- En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, prendre une douche et changer de vêtements.
Et ces conseils risquent à l’avenir de se généraliser à l’ensemble du territoire. Car si la chenille processionnaire se cantonnait en France au pourtour Méditerranéen et au littoral Atlantique jusque dans les années 1990, elle a profité du réchauffement climatique pour remonter vers des territoires plus septentrionaux.