Cancer du sein : polémique autour du site officiel d’information sur le dépistage
Un collectif de professionnels de la santé et d’associations dénoncent les informations impartiales et incomplètes données sur le site de l’InCa.
Depuis 2004, un dépistage généralisé du cancer du sein invite les femmes de 50 à 74 ans à réaliser une mammographie gratuitement tous les deux ans. Il permet de diagnostiquer un cancer à un stade précoce, avant les premiers signes cliniques, ce qui améliore les chances de guérison.
Mais depuis plusieurs années, la communication de L’Institut national du Cancer (Inca) sur ce dépistage massif suscite la polémique. Dans une lettre ouverte, des associations l’accusent de passer sous silence les risques liés au dépistage dans son nouveau site d’information mis en ligne en février dernier. Au cœur de la polémique, il y a la question du surdiagnostic, autrement dit la détection de lésions cancéreuses qui n’auraient pas forcément évolué en cancer. Mais selon Dr Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie (Paris), aujourd’hui, il n’y a aucun autre moyen que la mammographie pour dépister et surveiller l’évolution d’un cancer du sein.
Les recommandations officielles restent en faveur du dépistage dès 50 ans. Mais cette bataille de communication inquiète La Ligue contre le cancer : elle pourrait expliquer en partie le faible taux de participation au dépistage organisé qui stagne autour de 50%.
Le cancer du sein reste les plus fréquent et le plus mortel chez les femmes : il tue 12.000 femmes chaque année en France.