Alcool : les jeunes de plus en plus adeptes du 'binge drinking'
L'alcoolisation pour recherche d'ivresse, ou "binge drinking", est de plus en plus fréquent chez les jeunes de 18 à 25 ans, d'après une étude de l' Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inps). Et ce phénomène, générationnel, se féminise.
Alors que le nouveau projet de loi de santé prévoit des mesures pour réduire les risques liés à une consommation excessive d'alcool, l'Inpes met en lumière un phénomène préoccupant. D'après les résultats de son Baromètre Santé 2014, les jeunes sont, sans surprise, plus nombreux que leurs aînés à avoir connu un état d’ivresse dans l’année. Mais, si le phénomène du "binge drinking" est connu depuis une trentaine d'année, il est à la hausse depuis 10 ans chez les jeunes adultes. "En 10 ans, la part des 18-25 ans ayant connu une ivresse dans l’année est passée de 33% à 46% et la part de ceux en ayant connu au moins trois a presque doublé, de 15% à 29% » rapporte François Bourdillon, directeur général de l’Inpes, dans un communiqué du 31 mars.
Les étudiantes en première ligne
La consommation d'alcool progresse de manière générale chez les 18-25 ans, mais elle est encore plus marquée chez les jeunes femmes. Et plus spécifiquement chez les étudiantes. Les ivresses répétées (au moins trois dans l’année) touchent 28 % d’entre elles (8 % en 2005 et 19 % en 2010 ;) et les ivresses régulières (au moins 10 dans l’année) 11 % (contre 2 % en 2005 et 7 % en 2010). Au final, les différences de comportement entre les garçons et les filles s'amenuisent.
Le "binge drinking", comportement générationnel
Les jeunes générations privilégient la consommation ponctuelle plutôt que régulière (seuls 2% des jeunes déclarent boire tous les jours). Les résultats du Baromètre Santé Inpes 2014 permettent de confirmer que le "binge drinking" un "comportement générationnel". 14 % des 15-24 ans l'ont expérimenté dans l'année (contre 6 % des 35-44 ans). « Les modes de consommation de nos jeunes se rapprochent de ceux des pays anglo-saxons » note François Bourdillon, directeur général de l’Inpes. Une consommation qu'il qualifie de "particulièrement préoccupante".