Endométriose : un plan gouvernemental pour mieux soigner les femmes
La ministre de la Santé a annoncé vendredi la création de filières spécialisées dans chaque région et la mise en place de consultations spécifiques pour un diagnostic précoce.
Une femme sur dix en âge de procréer souffre d’endométriose et pourtant, elles attendraient sept ans en moyenne avant que le diagnostic soit posé. En cause, une méconnaissance de cette maladie par le corps médical. " On a considéré depuis des générations que la douleur des règles était une douleur naturelle, alors que pour certaines c’est l’enfer " , explique Dr Eric Sauvanet, responsable du service de chirurgie gynécologique à l’hôpital Saint Joseph (Paris). Le spécialiste estime que la formation des soignants est quasiment nulle dans ce domaine et les examens souvent mal réalisés ou mal interprétés.
Dépistage obligatoire pour les jeunes filles
Pour y remédier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vendredi que des filières rassemblant des spécialistes de l’endométriose seraient mises en place dans chaque région d'ici la fin de l'année. Elles devraient permettre une meilleure prise en charge des femmes tout au long de leur parcours, du médecin généraliste jusqu’à des chirurgiens gynécologues experts.
Autre mesure annoncée : un dépistage obligatoire entre onze et treize ans puis entre quinze et seize ans pour détecter et soigner le plus tôt possible les femmes atteintes d’endométriose. Ce plan d’action entend également promouvoir la recherche sur cette maladie. Sa mise en œuvre et les moyens mobilisés n’ont pas encore été définis.