Ebola : lancement d'une campagne de vaccination en RDC
Treize jours après la déclaration de l'épidémie d’Ebola dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo, les autorités sanitaires nationales et l'OMS ont lancé ce 21 mai une campagne de vaccination.
Depuis le 8 mai, quarante neuf cas de contamination par le virus Ebola (confirmés ou suspecté) ainsi que 26 décès, ont été enregistrés en République démocratique du Congo. Une campagne de vaccination ciblée a débuté le 21 mai dans la ville de Mbandaka, agglomération de la province de l’Équateur, où ces cas ont été recensés.
"Ce vaccin vient pour bloquer l'évolution de la maladie", même si "ce ne sera pas une vaccination de masse, parce qu'elle cible d'abord le personnel de santé", a déclaré le ministre congolais de la santé le Dr Oly Ilunga. Le nombre de personnes ciblées par cette première phase de vaccination est estimé à plus de 600. "Le deuxième cercle [des vaccinés] sera constitué des contacts des malades et des contacts des contacts", a ajouté le ministre.
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300.000 doses disponibles
"8.500 doses de vaccin ont été effectivement réceptionnées" par la RDC, a affirmé à la presse Guillaume Ngoie Mwamba, responsable du programme de vaccination. Selon lui, 300.000 autres doses de vaccin sont disponibles, si besoin ultérieur. L'opération de vaccination ciblée se poursuivra à Bikoro, épicentre de l'épidémie actuelle.
Le vaccin administré avait été expérimenté en Guinée durant l’épidémie qui avait sévi en Afrique de l’Ouest à partir de septembre 2013. "Toutes les personnes qui ont reçu ce vaccin pendant la période d'incubation n'ont pas développé la maladie", a commenté le ministre Ilunga.
C'est la neuvième fois que la maladie sévit sur le sol congolais depuis 1976. La dernière épidémie en RDC remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.
avec AFP
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec les liquides organiques d'une personne infectée, comme la salive, le sang ou le sperme. Si la contamination concerne principalement les proches du malade, le risque de propagation du virus est également très élevé parmi le personnel hospitalier.