Fièvre jaune : la situation est critique au Brésil
Après l’épidémie de Zika en 2015, la fièvre jaune envahit le Brésil. Jusque-là confiné dans les forêts, se transmettant de moustiques à singes, le virus s’attaque désormais à l’homme, ce qui inquiète les autorités brésiliennes.
La propagation de la fièvre jaune au-delà des régions brésiliennes considérées comme étant à risque, concentrées dans le Nord et l'Ouest du pays, inquiète les autorités. Selon le ministère de la Santé, il s'agit de la pire poussée de fièvre jaune en quatorze ans au Brésil : cette maladie avait tué dix-sept personnes en 2009, vingt-sept en 2008, vingt-trois en 2003 et seulement cinq en 2015.
2104 cas de fièvre jaune ont été recensés par les autorités sanitaires brésiliennes, dont 492 confirmés biologiquement et 162 morts auxquels il faut ajouter 95 décès qui restent suspects.
La vaccination : la seule solution
Si le virus investit les villes, la situation pourrait devenir catastrophique car la population y est très peu vaccinée et le moustique Aedes aegypti, vecteur du virus, très présent. Malheureusement, il n’y a pas de traitement contre la fièvre jaune. Seule la vaccination peut contrôler la diffusion du virus. Le gouvernement a donc lancé une campagne de vaccination.
La campagne officielle ne concerne pour l'instant que vingt-cinq municipalités situées pour la plupart au nord de l’Etat de Rio de Janeiro de plus de 16 millions d'habitants, collée aux Etats de Minas Gerais et d'Espirito Santo, les plus touchés par l'épidémie. Malgré ces consignes, de longues files d'attente se sont déjà formées dans des centres de vaccination de la ville de Rio, capitale de l'État, avec des personnes souhaitant se faire vacciner par précaution.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale transmise par le moustique Aedes aegypti, vecteur de nombreux virus comme le Zika ou la dengue. La vaccination est la principale mesure préventive. La maladie est mortelle dans environ 50% des cas.