Moustique, la petite bête qui dérange
De la petite piqûre qui démange au paludisme, sans oublier le chikungunya, le responsable de ces maux est bien connu : le moustique. Pourquoi pique-t-il ? Comment peut-il transmettre des maladies ? Comment faire pour s'en protéger ?
Une vie de moustique
Les moustiques sont pour certains le cauchemar de l'été, pour d’autres la source d'insomnie ou la cause de démangeaisons insoutenables.
Apparus il y a 170 millions d'années, ils étaient sur Terre bien avant nous et d'après un fossile, ils étaient trois fois plus gros que les espèces actuelles.
Les moustiques nourrissent une quantité impressionnante de petits mammifères, d'insectes, de poissons et même d'oiseaux. Ils participent même à la pollinisation, car les mâles se nourrissent du nectar des fleurs.
Il existe plusieurs espèces, le plus souvent nocturnes. En France, on retrouve surtout les aedes, les anophèles et les culex.
Lorsque le moustique pique, il injecte de la salive qui contient un produit empêchant le sang de coaguler dans sa trompe. Il va stimuler les défenses immunitaires qui sécrètent de l'histamine, une substance impliquée dans les allergies et bien connue pour produire des démangeaisons !
Un petit bouton rouge qui gratte apparaît alors. Les démangeaisons commencent en trente à soixante secondes après la piqûre, sont maximales après deux ou trois minutes et s'estompent au bout d'une dizaine de minutes.
Les piqûres grattent généralement beaucoup plus au printemps qu'à la fin de l'été, où le corps est déjà habitué à la substance inoculée par le moustique.
Attention aux grattages trop violents : on peut provoquer une plaie, et l'infecter, ce qui ne fait qu'empirer les choses !
Gare aux piqûres
Les piqûres de moustiques ont parfois de lourdes répercussions sur la santé. Ces insectes peuvent véhiculer des maladies graves, parfois mortelles. On compte près de 3.300 sortes de moustiques et l'on estime qu'un tiers d'entre eux sont potentiellement porteurs d'une maladie.
Le paludisme, l'une de ces maladies, tue une personne toutes les vingt secondes dans le monde.
Il existe différents moyens de limiter les risques de piqûre. La plus efficace est de se couvrir avec des vêtements longs et de dormir sous une moustiquaire. Vêtements et moustiquaire doivent être imprégnés d'un répulsif à insecte, et il faut renouveler le traitement tous les deux lavages.
Les répulsifs d'origine végétale, comme la citronnelle, ont un effet très court, ils ne sont donc pas vraiment efficaces, tout comme les bracelets anti-moustique.
Les diffuseurs d'insecticide doivent être utilisés dans une pièce fermée, sinon ils n'ont pas beaucoup d'intérêt. Depuis quelques temps, on utilise en Afrique un appareil appelé "stop-moustique électronique", qui reproduit le bourdonnement du moustique mâle, ce qui éloigne la femelle en gestation, celle qui pique.