Elle frôle la paralysie à cause d'un ver intestinal
Un ver intestinal s'était logé dans la colonne vertébrale d'une femme de 35 ans originaire de Côte d'Or
C'est une histoire digne d'un film d'horreur relatée dans une publication du New England Journal of Medicine.Trois mois après avoir ressenti des premiers symptômes, une jeune femme de 35 ans se présente au CHU de Dijon. Elle se plaint de faiblesse musculaire, de vertiges et de sensations de chocs électriques dans les jambes. Selon elle, tout a commencé par des difficultés à monter à cheval allant juqu'à provoquer, au fil des semaines, des chutes répétées.
Grâce à des tests de motricité, les médecins constatent une perte de sensation dans les jambes, ainsi qu’une faiblesse dans la flexion des pieds. Lors des tests de laboratoire, le taux de globules blancs de la patiente est anormalement élevé, puis une IRM de la colonne vertébrale révèle une lésion sur une vertèbre. La jeune femme explique qu'elle possède un chat et qu'elle est régulièrement en contact avec du bétail... Les médecins partent sur la piste d’un parasite. Après une nouvelle batterie de tests, le diagnostic est sans appel… La patiente est atteinte d’hydatidose, un kyste provoqué par l’ingestion d’œufs d’ « Echinococcus granulosus »... un parasite de la famille des vers intestinaux. Ce ver est connu pour provoquer des lésions dans le foie, les poumons ainsi que dans le système nerveux central et les os des animaux de compagnie et du bétail. Quelques cas de transmission ont été rapportés en France selon le ministère de l'Agriculture.
La plupart du temps, ce type de ver se loge au niveau des intestins mais chez cette patiente, il a migré jusque dans les vertèbres, provoquant la compression de sa moelle épinière. Elle risquait à terme la paralysie. Finalement, les médecins sont intervenus à temps. Ils ont pratiqué une corporectomie : ils ont enlevé la vertèbre infectée par le ver pour décomprimer la colonne vertébrale. Une ostéosynthèse a aussi été pratiquée afin de maintenir la colonne malgré les vertèbres manquantes. Dans un second temps, grâce à une ostéosynthèse, ils ont maintenu les vertèbres entre elles avec des matériaux métalliques.
En complément de l’opération la jeune femme a été traitée avec un antiparasite. Après 9 mois de suivi, elle n’a montré aucun signe de complications et peut marcher à nouveau de façon normale.