AVC : une nouvelle technique pour déboucher les artères
Les AVC frappent 130.000 personnes par an en France avec des conséquences parfois dramatiques. Le plus souvent, les neuroradiologues ont recours à la technique médicamenteuse pour dissoudre le caillot sanguin, bloqué dans une artère du cerveau. Mais depuis 2010, la thrombectomie a fait son apparition en France.
Dans la prise en charge de l'accident vasculaire cérébral (AVC), il existe une technique validée par des études publiées dans le New England Journal of Medicine en 2014. Il s'agit de la thrombectomie mécanique, qui permet de réduire significativement les risques de séquelles. Il s'agit d'aller chercher directement dans le cerveau du patient le caillot responsable de l'AVC.
Lorsque la dissolution médicamenteuse du caillot à l'origine de l'AVC ne fonctionne pas, il faut intervenir mécaniquement pour retirer l'amas sanguin. Lors d'une thrombectomie, le patient est sous anesthésie générale. À l'aide de la radiographie, le médecin injecte dans les artères du cerveau un produit de contraste. Objectif : repérer le caillot qui résiste au traitement.
Il faut agir vite. Toutes les minutes, deux millions de neurones peuvent mourir s'ils ne sont pas vascularisés. Pour atteindre le caillot, le médecin passe par l'intérieur du réseau artériel. En introduisant un tube souple dans l'artère, le médecin peut y faire passer des outils très fins jusqu'au cerveau.ne trentaine de minutes sont nécessaires pour parvenir au caillot qui bouche l'artère. Le médecin traverse alors le caillot avec la sonde et vérifie grâce aux images radiographiques qu'il est en place avant d'ouvrir le stent. Il faut attendre cinq minutes pour que le caillot s'accroche bien dans le stent (petit filet métallique). Puis l'ensemble est retiré jusqu'au cathéter où le caillot est aspiré.
L'intervention est alors terminée, la circulation dans le cerveau est rétablie et le patient peut être réveillé. Selon son état, il est dirigé en réanimation ou en soins intensifs dans un service neurovasculaire.