Quelle est cette mouche noire buveuse de sang qui prolifère en Espagne et arrive en France ?
Les morsures des mouches simulies, aussi appelées mouches noires, se sont multipliées cet été en Espagne. La morsure peut provoquer une réaction allergique et de forts maux de têtes.
La mouche noire menace l’été des Espagnols… et peut-être bientôt celui des Français. L’Association espagnole des sociétés de santé environnementale (Anecpla) a alerté, samedi 5 août, sur la prolifération de cet insecte sur le territoire espagnol. La population de la "musca negra" aurait explosé en quelques années en réponse directe à la hausse des températures de la péninsule ibérique.
Mais avec le nombre de mouches noires se multiplient également les morsures sur les humains. Des morsures qui peuvent entraîner une réaction allergique et des fortes douleurs, pouvant parfois conduire à une hospitalisation.
À lire aussi : Un homme amputé des mains et des orteils suite à une morsure... de puce
Qu'est-ce que cette "mouche noire" ?
La mouche noire, aussi appelée mouche simulie, mesure entre 3 et 4 millimètres, contre 6 ou 7 millimètres pour une mouche domestique. Elle affectionne les environnements tropicaux, mais profite de la hausse de températures pour proliférer partout dans le monde.
Principale particularité de la mouche simulie : elle se nourrit de sang humain. La salive laissée par l’insecte sur la peau lors de la morsure peut être douloureuse et entraîner des réactions allergiques. Aucun décès n’a encore été recensé après une morsure de mouche noire, mais elle peut provoquer de la fièvre, des maux de têtes ou des nausées, qui peuvent durer plusieurs semaines.
Dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire. Pour éviter de se faire mordre, l'Anecpla conseille d'éviter les balades en bord de rivière à l'aube ou au coucher du soleil. Porter des vêtements sombres et amples ainsi que l’utilisation de répulsifs peut également limiter le risque de morsure.
Quels sont les risques d'une morsure ?
En France, la mouche noire est également présente depuis "très longtemps", a expliqué au Parisien Gérard Duvallet, entomologiste médical et vétérinaire, professeur émérite à l’université Paul-Valéry de Montpellier. "Habituellement, on a des remontées des pharmaciens qui voient défiler les victimes au courant du mois d’août. Pour le moment, nous n’avons pas eu de signaux."
Dernier point, plutôt rassurant : la morsure de la mouche noire présente pour le moment en Espagne et en France ne transmettrait pas de maladies. “L’espèce vectrice de pathologies comme l’onchocercose, ou cécité des rivières, qui peut rendre aveugle, n’est observée qu’en Afrique de l’Ouest”, rassure Gérard Duvallet.