Vers une meilleure indemnisation des victimes de la Dépakine ?
Pendant des années, ce médicament antiépileptique prescrit à des femmes enceintes a été responsable d’importantes malformations du fœtus. Un amendement au projet de la loi finance va faciliter l’indemnisation des victimes.
C'est une première grande avancée pour les victimes de la Dépakine : la loi reconnaît désormais que la toxicité in utéro de ce médicament était connue depuis les années 80. 1982 pour les malformations et 1984 pour les troubles neurocomportementaux. Une victoire pour Marine Martin, présidente de l’association Apesac. "Cela va permettre à un plus grand nombre de victimes de demander réparation. Avant, on refusait l’indemnisation aux victimes nées dans années 80, début 90, comme les problèmes d’autisme n’étaient pas reconnus."
Faire reconnaître les troubles par des experts
Une avancée capitale car les conséquences de la Dépakine ont un impact majeur sur la vie des enfants qui en sont victimes. 30 à 40 % d’entre eux présentent des troubles neurologiques et du comportement comme l’autisme, des difficultés à s’exprimer ou à compter et dans 10 % des cas des malformations. Mais il reste un problème pour toucher une indemnisation adaptée : la reconnaissance de ces troubles par les médecins experts. Pour améliorer et accélérer l’indemnisation en fonction des troubles de l’enfant, le deuxième volet de l’amendement prévoit la fusion du collège de médecins experts et le comité d’indemnisation.
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