Meurtre d'un médecin à Nogent-le-Rotrou : le suspect est écroué
Un médecin généraliste a été poignardé mercredi 1er février dans son cabinet de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) et est décédé à la suite de ces blessures. Le quadragénaire soupçonné de l'avoir tué a été mis en examen le 3 février et écroué.
L'homme de 41 ans a été présenté au parquet qui a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour meurtre aggravé sur un professionnel de santé dans l'exercice de ses fonctions, a précisé le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin. Le suspect a été mis en examen par un juge d'instruction et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Il avait été interpellé mercredi 1er février après-midi aux Mureaux (Yvelines).
Le docteur Patrick Rousseaux, âgé de 64 ans, avait été retrouvé mort par son associé mercredi 1 février 2017, lardé de plusieurs dizaines de coups de couteau portés au cou et au visage. Un rassemblement et une marche silencieuse, à laquelle ont participé plus de 500 personnes, se sont déroulés le 3 février après-midi à Nogent-le-Rotrou. Un autre rassemblement est prévu mardi 7 février devant la préfecture d'Eure-et-Loir à Chartres, à l'appel de plusieurs syndicats de médecins.
Le docteur a reçu quarante-huit coup de couteau
Le suspect, originaire de Nogent-le-Rotrou où il vivait de façon habituelle, aurait été le patient de sa victime "au moins à un moment donné", avait déclaré jeudi 2 février le procureur de la République Rémi Coutin. Entendu à deux reprises, l'homme est apparu "relativement perturbé au cours de ses auditions et a tenu des propos qui peuvent sembler décousus, voire incohérents", a ajouté Rémi Coutin. Selon l'autopsie réalisée jeudi à Angers, le corps de la victime présentait 48 coups de couteau, a précisé le procureur.
Le suspect avait été trouvé sur la voie publique mercredi aux Mureaux (Yvelines) par des policiers qui avaient remarqué que l'un de ses bras était entaillé. Il leur a alors tenu des propos semblant peu cohérents. Hospitalisé pour soigner ses blessures, il a agressé le personnel soignant. Entre-temps, son neveu avait joint la police pour le "dénoncer", selon la même source. Une fois soigné, l'homme, sans antécédent judiciaire, a été remis aux gendarmes d'Eure-et-Loir.
La brigade de recherches de Nogent-le-Rotrou et la section de recherches d'Orléans ont été saisies de l'enquête. Durant l'enquête de flagrance, "les enquêteurs ont retrouvés une paire de chaussures et des vêtements ensanglantés", a indiqué vendredi à l'AFP, Rémi Coutin."Ils ont aussi retrouvé un petit couteau susceptible d'être l'arme du crime à l'intérieur du véhicule que le suspect aurait utilisé pour se rendre aux Mureaux."