Economies à l'hôpital : le pari de l'ambulatoire
Pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, la ministre de la Santé, mise sur la chirurgie ambulatoire. D'ici 2022, elle souhaite que 70% des patients soient opérés sans dormir à l'hôpital.
Cancer du sein, chirurgie de la main ou digestive... Chaque jour, dans l'unité de chirurgie ambulatoire de l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, une vingtaine de patients est opéré. Tous suivent le même parcours. Dans un vestiaire, ils se mettent en tenue, un peignoir et une charlotte. Ici, pas de brancard. Les patients sont autonomes et se rendent seuls au bloc en marchant.
Pour le Dr Charlotte Ngo, "ce n’est pas la chirurgie qui est ambulatoire mais le patient. L’acte chirurgical n’est pas différent. C’est le circuit du patient, son parcours, qui va être différent. Ça impose de déléguer une certaine part des responsabilités du médecin vers le patient. Il va être plus autonome, puisqu’à son retour chez lui, il doit être capable d’alerter si ça ne se passe pas bien".
Des chirurgies lourdes impossibles à réaliser en ambulatoire
Après le bloc et la salle de réveil, direction la salle d’aptitude à la rue. C’est là que les médecins et anesthésistes vérifient que le patient s’est bien remis de l’intervention. Ils décident s’il est apte à rentrer chez lui.
Dans cet hôpital, 70% des cancers du sein sont déjà opérés en ambulatoire. Mais pour d’autres opérations plus lourdes comme un cancer des ovaires ou une intervention sur le pied d’une personne âgée, il sera difficile d’atteindre l’objectif fixé par la ministre de la Santé. Le choix de l’ambulatoire dépend aussi de la situation du patient. S’il vit seul, c’est plus compliqué. Après une intervention chirurgicale, la personne a besoin de s’appuyer sur son entourage.