Fin de vie : décider de l'arrêt des soins
L'arrêt des traitements est une notion qui a souvent été évoquée au moment de l'affaire Vincent Lambert. Quand les médecins ne peuvent plus guérir, il s'agit d'arrêter les soins qui maintiennent artificiellement en vie. Et si pour Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif chronique, la décision d'arrêter ou non les traitements est au coeur d'une bataille familiale, médicale, et judiciaire... dans la majorité des cas, beaucoup moins complexes, elle se prend simplement. Notamment quand les patients sont en état d'exprimer eux-mêmes leur volonté.
Le médecin ne peut déterminer seul s'il faut ou non arrêter les traitements. Les cas des patients sont examinés collégialement avec le personnel médical du service. "Quand un patient nous dit je ne veux plus tel traitement qui me maintient en vie, nous n'avons pas de marge de manoeuvre. Nous n'avons pas notre avis à donner. Si on pense que l'arrêt des traitements est complètement déraisonnable, on peut essayer de convaincre le patient que ce n'est pas une bonne idée. Mais dans le contexte actuel, nous devons respecter et appliquer la décision du patient", explique le Dr Bernard Devalois, responsable du service de médecine palliative du centre hospitalier René Dubos de Pontoise.
La décision d'arrêter les traitements chez une personne en fin de vie est donc prise au cas par cas, selon la maladie et le parcours de soins de chacun. Une situation parfois difficile à accepter pour les médecins. Et quand le malade a décidé d'en finir avec les traitements, le médecin doit aussi en informer la famille et l'aider à accepter cette décision.