Don de moelle osseuse : mode d'emploi
L'Agence de la biomédecine espère recruter 18 000 nouveaux donneurs lors de la 10e semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse qui s'est ouverte dimanche 29 mars. Un don qui ne nécessite plus forcément de passer par la case opération.
Le don de moelle osseuse permet de traiter 80% des maladies graves du sang, comme les leucémies et les lymphomes. Chaque année en France, environ 2.000 malades ont besoin d'une greffe. Mais la chance pour un donneur d'être compatible avec un patient est estimée à une sur un million.
Pour s'inscrire comme donneur de moelle osseuse, il faut être en parfaite santé, âgé de 18 à 50 ans (mais le don peut se faire jusqu'à 60 ans), accepter de répondre à un entretien médical puis d'effectuer une prise de sang. Il existe deux modes de prélèvement des cellules de la moelle osseuse : le prélèvement dans les os postérieurs du bassin qui se fait au bloc opératoire et qui nécessite une anesthésie générale et le prélèvement dans le sang par aphérèse. Aujourd'hui, près de 75% des prélèvements s'effectuent grâce à cette technique, moins invasive. Le donneur reçoit au préalable pendant quelques jours, par injection sous-cutanée, un médicament.
Celui-ci est identique à ce qui est fabriqué naturellement par le corps pour réguler le taux de cellules de la moelle osseuse. Il stimule leur production et les fait passer des os vers le sang où elles seront récupérées. Un à deux prélèvements (d'une durée de 4 h environ) sont nécessaires.
En France, 235.486 personnes sont inscrites sur le registre du don de moelle, mais l'Agence de la biomédecine veut continuer à mobiliser : plus les donneurs seront nombreux sur le registre français, plus leurs origines sont multiples, plus les malades auront une chance supplémentaire de trouver un donneur compatible.