Les toilettes : plus que du confort, une question de santé !
Lieux d'aisance, petit coin, water-closet, cabinet... Dans nos pays bien lotis, nous ne manquons pas de termes pour les évoquer. Mais dans le monde, un milliard de personnes se contentent de latrines ou de déféquer à l'air libre. La Journée mondiale des toilettes (19 novembre) leur est dédiée.
L'objet de cette journée mondiale pourrait presque faire sourire, si la situation n'était pas aussi dramatique dans le monde.
Selon l'OMS, un milliard de personnes n'ont pas - ou rarement - accès aux toilettes (soit près d'un tiers de l'humanité), ce qui n'est pas sans poser de gros problèmes de santé publique.
On estime à 2,5 milliards le nombre de personnes indirectement touchées par les contaminations liées à l'absence de sanitaires. L'Inde et la Chine sont parmi les pays les plus touchés.
Reconnu comme un droit fondamental par les Nations Unies, l'accès à l'assainissement salubre reste un défi. Le combat pour lutter contre ce tabou sanitaire continue.
Cette année, la journée mondiale des toilettes a pour thème "Les toilettes et l'emploi", pour rappeler que la présence de toilettes "est un élément essentiel du travail décent", selon les mots de M. Ryder, directeur général de l'OIT. Objectif : "Que tout le monde y est accès d'ici à 2030".
Vidéo de la campagne "Les toilettes et l'emploi", thème de l'édition 2016 de la journée mondiale.
En savoir plus sur les problèmes sanitaires liés au manque de toilettes :
Quand une catastrophe sanitaire s'ajoute à une catastrophe naturelle
Le typhon qui a frappé les Philippines en 2013 a également plongé le pays dans une situation très préoccupante. Faute de lieux dédiés, de nombreuses maladies émergent (diarrhée, hépatite, polio, trachome...) et menacent la vie des jeunes enfants. Dans les régions sinistrées, avant le cyclone, 60% des maisons étaient équipées de latrines. "Imaginez aujourd'hui un camping avec 20.000 personnes sans latrines... L'enjeu est d'éviter d'ajouter une catastrophe sanitaire à la catastrophe naturelle", expliquait Julien Eyrard (Action contre la faim) dans le Magazine de la Santé (voir vidéo).
