Première plateforme de consultations psy et de nutrition sur Internet
Nouvelle plate-forme de visioconsultations, Doctoconsult a obtenu tous les agréments nécessaires et débarque sur le net le 25 septembre. Zoom sur la médecine 2.0…
A partir du 25 septembre, l'offre de soins s'enrichit considérablement. Pour la première fois, une plateforme de visioconsultation agréée met en relation un patient et un médecin à distance. Quatre spécialités sont concernées : la psychiatrie, la pédopsychiatrie, la nutrition et l'addictologie. "Ces spécialités médicales ne nécessitent pas d'examen clinique physique, commente le Dr Fanny Jacq, psychiatre libérale et et présidente de Doctoconsult.com. La sécurité sociale a considéré que les consultations étaient de qualité équivalente à celles réalisées en cabinet et soumises au même remboursement." Ainsi ont-elles obtenu l'accréditation de l'Agence Régionale de Santé, la validation du Conseil de l'Ordre des Médecins, ainsi que l'accord de la CPAM et des mutuelles pour la prise en charge.
Des avantages multiples
La visioconsultation dispose de plusieurs cordes à son arc : elle est accessible partout en France et elle propose des horaires plus souples qu'en cabinet. "Le seul frein est la nécessité d'un débit suffisant et une bonne connexion, reconnaît la psychiatre. Un test de débit est donc effectué avant la consultation." Certifiée conforme par la CNIL (commission nationale de l'informatique et des libertés), Doctoconsult a établi l'architecture de la plateforme suivant des normes strictes de sécurisation, avec un flux vidéo crypté. Les dialogues du patient et de son médecin sont donc protégés.
Les visioconsultations peuvent diminuer le délai d'attente grâce aux horaires plus flexibles, en dehors des heures d'ouverture du cabinet pour un patient urgent ( le soir ou le weekend). Le site pallie ainsi l'urgence plus rapidement. "Certains de mes patients ont même évité un arrêt de travail ou un passage aux Urgences grâce à une consultation faite rapidement", constate-t-elle. Ultérieurement, la plateforme souhaite évoluer vers une télémédecine de deuxième génération et enrichir les consultations d'outils innovants, la thérapie par réalité virtuelle, les serious games (ces jeux qui facilitent l'éducation thérapeutique du patient), les objets connectés, ou encore une appli de suivi thérapeutique.
Des indications variées
Si au départ, la psychiatre a cherché à faire de la télémédecine à la demande de certains patients, elle s'est rapidement rendue compte que ses confrères étaient intéressés et que cette offre répondait aux besoins des patients. De nombreuses circonstances expliquent le recours à la visioconférence : la nécessité d'un avis en urgence, une difficulté à trouver un expert, le frein d'une longue distance entre le cabinet et le domicile, une phobie compliquant la prise de transports en commun, une grossesse ou une pathologie limitant les déplacements... "Cela ne remplace pas totalement la consultation en face à face, estime le Dr Jacq. Mais c'est une solution intermédiaire qui répond à un vrai besoin, pour des patients qui n'auraient pas eu accès à un suivi." De plus, les patients renseignent systématiquement leur généraliste afin d'assurer un examen physique en cas de suspicion d'une pathologie organique.
La spécialiste pose toutefois certaines limites pour les patients en recherche d'une psychanalyse classique et les patients psychotiques en phase aigüe.
En pratique
A partir du 25 septembre, il suffit de se connecter au site pour prendre unrendez-vous. Une fois le praticien choisi, le patient sélectionne sur l'agenda du médecin le jour et l'horaire qui lui conviennent. Le jour J, les deux se connectent à la plate-forme et la consultation est alors déclenchée. A la fin, le patient règle par le biais d'un paiement en ligne sécurisé et la consultation sera cotée comme au cabinet (la sécurité sociale prendra donc en charge entre 37 et 43,70€ selon l'acte, et la mutuelle le reste). La feuille de soins est ensuite envoyée par la poste, tout comme les ordonnances sécurisées (pour certains psychotropes) ; les ordonnances non sécurisées sont envoyées par email au patient, ou directement à sa pharmacie.