Lycée : un module pour mieux comprendre la santé
Développer l'esprit critique, orienter dans le système de soins, améliorer la prévention… une association d’étudiants en médecine appellent à la création d'un "module d'initiation à la santé" obligatoire pour tous les lycéens, dans le cadre de la réforme du lycée.
Le constat dressé par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) est simple : les citoyens ont "de plus en plus accès" à leurs données médicales, ainsi qu’à des informations parfois "non-scientifiques". Chacun devrait apprendre à s’orienter dans un système "de plus en plus complexe", savoir prendre part aux décisions médicales qui le concernent et, parfois, être intégré aux "instances décisionnelles".
L’association appelle donc à créer, dans les lycées, un "module d'initiation à la santé" obligatoire qui répondrait à "trois objectifs" :
- "développer la culture de la santé et l'esprit critique" afin d'apprendre à repérer les fausses informations
- "faire de chacun un usager autonome et responsable", qui saurait mieux s'orienter, en évitant notamment un recours trop systématique aux urgences ou un usage inapproprié des médicaments
- "sensibiliser les jeunes" aux enjeux de santé publique.
Des sujets qui préoccupent les jeunes citoyens
Six thématiques prioritaires sont identifiées : la vie affective et sexuelle, les conduites à risque, la santé mentale, le bon usage du médicament, la culture de la santé (bases d'anatomie et de physiologie, hygiène, esprit critique en santé...) et enfin, le fonctionnement du système de santé. Concernant cette dernière thématique, les lycéens découvriraient le rôle des différents professionnels, l'organisation du système de santé, la gestion des données, les bases de l'Assurance maladie, ou pourraient mieux appréhender leur rôle en tant que patient.
L'Anemf préconise une formation de "30 à 40 heures", regroupées en "séminaires thématiques" et réparties "tout au long du lycée".
"Différents profils peuvent être amenés à intervenir", comme des professionnels et étudiants en santé, "notamment dans le cadre du service sanitaire", des patients experts, des enseignants ou encore des secouristes, détaille l’Anemf.
"Le contexte actuel de réforme du lycée et de mise en place du service sanitaire semble propice à la mise en place de ce module", affirme l'Anemf, même si, "dans un deuxième temps", cela pourra être envisagé "dans d'autres établissements du secondaire, voire au collège".
avec AFP