Réflexologie et aromathérapie : une infirmière dédiée au bien-être des patients
Depuis 2017, une infirmière spécialisée dans les approches complémentaires propose des séances de réflexologie plantaire ou d’aromathérapie aux personnes âgées hospitalisées. Une première en milieu hospitalier.
La vocation de prendre soin des personnes âgés hospitalisées est née très tôt chez Isabelle El Khiari. « J’avais pas ni BEPC ni bac. A l’âge de 17 ans, je suis venue ici faire un remplacement de vacances. Et j’ai rencontré des personnes âgées. Moi j’ai jamais eu de grands-parents donc c’était pas non plus mon habitude et j’ai rencontré des gens pour moi qui étaient des sages, qui avaient plein de choses à m’apprendre et je me suis dit : Là, je vais être utile ».
Passionnée par cet univers, Isabelle passe son diplôme d’aide-soignante, puis d’infirmière. Pendant ses études elle découvre les approches complémentaires comme les techniques de relaxation ou la réflexologie plantaire.
Après un cancer et un AVC, Geneviève a dû être hospitalisée suite à une hémiplégie. Il y a 3 semaines, elle a commencé des séances de réflexologie.
A la fin de chaque séance, Isabelle fait le point avec ses patients pour évaluer les effets de cette pratique sur leur santé et sur leur moral. Pour Geneviève, les effets sont immédiats : un bien-être général s'est installé et son stress a baissé.
En fonction du patient, Isabelle peut proposer différents outils, comme la sophrologie et l’aromathérapie. C'est le cas pour Pierre, 83 ans, hospitalisé depuis 2 mois, qui a de l’arthrose au genou, une luxation de la rotule et qui souffre car il ne peut être opéré pour le moment. Isabelle lui a concocté un mélange d’huiles essentielles adaptées à base d’eucalyptus citronné, de laurier noble, d'arnica et de cataphray, une huile essentielle antalgique et anti inflammatoire. Les effets sont bénéfiques aussi : Pierre a moins de douleur et a gagné en mouvement.
En plus de son poste d’infirmière, Isabelle forme des soignants aux approches complémentaires et travaille avec des experts pour encadrer ces pratiques. Son rêve : que ces méthodes soient proposées dans un maximum de services hospitaliers.