Le comité local de suivi des victimes de terrorisme voit le jour à Paris
Le comité local de suivi des victimes d'actes de terrorisme de Paris a été installé par la secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes à la préfecture de région d'Île-de-France.
Il est destiné à faciliter le quotidien des victimes d'actes de terrorisme. Un comité local de suivi (CLSV) a été installé vendredi 16 décembre dans le 15e arrondissement de Paris. Implanté dans les locaux de la préfecture de la région Ile-de-France, il s'agit de la quatrième structure de ce genre dans l'Hexagone. Le prochain comité local de suivi des victimes à Paris se déroulera au mois de mars 2017.
Au total, Paris compte "1.604 victimes", a précisé Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes, "des attentats qui ont eu lieu à Paris (Charlie Hebdo, attaques du 13-Novembre), et des personnes victimes de l'attentat de Nice mais qui habitent à Paris, des victimes directes ou indirectes, ainsi que des proches". "C'est la première fois qu'on met tous les acteurs du service public autour de la table à Paris et ça permet aux victimes d'avoir une entrée unique pour régler toutes les questions et tous les problèmes", a-t-elle déclaré.
Des démarches administratives et des soins médicaux facilités pour les victimes
"Non, vous ne serez plus jamais seuls car l'Etat est à vos côtés", a-t-elle promis aux victimes, affirmant que ces comités allaient "faciliter la vie, éviter des démarches administratives trop lourdes et d'ajouter de la douleur à la douleur". "Accompagnement psychologique, certificats médicaux, accompagnement dans le retour à l'emploi, procédure judiciaire", il permettra d'informer les victimes dans tous les domaines qui peuvent les concerner, a-t-elle encore expliqué.
La secrétaire d'Etat a inauguré ce comité en présence de Jean-François Carenco, préfet de la région Île-de-France, de Jean-Michel Hayat, président du tribunal de grande instance, de François Molins, procureur de la République de Paris, d'une représentante de la mairie de Paris, des associations de victimes (Fenvac, AFVT, 13-Novembre Fraternité et Liberté, Life for Paris), de représentants de la Caisse d'allocations familiales ou encore du Fonds de garantie des victimes du terrorisme (FGTI).
Dix comités locaux ont déjà été installés partout en France, depuis leur création par un décret du 3 août 2016, peu après l'attentat de Nice le 14 juillet. Concernant l'indemnisation des victimes, Juliette Méadel a expliqué qu'il existait "près de 5.000 dossiers sur toute la France" et que "presque 50 millions d'euros" avaient déjà été versés aux victimes, une somme pour le FGTI "plus importante entre 2015 et 2016, qu'entre sa création et 2015".