Les pilules de troisième génération bientôt déremboursées
Plus de 2 millions de Françaises prennent un contraceptif oral dit de troisième génération, des pilules moins dosées en hormones, mais non dénuées de risques. Après consultation auprès de la Haute Autorité de Santé (HAS), Marisol Touraine a annoncé, mercredi 19 septembre 2012, la fin du remboursement de ces pilules contraceptives dites de troisième génération, qui prendra effet à compter du 30 septembre 2013.
Sur 2 500 femmes utilisant une pilule de troisième génération, l'une d'entre elles risque de faire une thrombose veineuse au cours de la première année. Un risque deux fois plus élevé que pour les patientes prenant des pilules de deuxième génération.
Les pilules les plus récentes sont connues pour être moins dosées en œstrogènes et en progestérone, ce qui limite certains effets secondaires (prise de poids, acné…), mais leurs principes actifs, plus puissants, agissent sur les facteurs de coagulation du sang. Résultat : le risque de formation d'un caillot dans les veines, une thrombose veineuse, augmente. Le danger est alors que ce caillot migre vers les poumons et provoque une embolie pulmonaire, qui peut être mortelle.
Ce risque est connu depuis quelques années, mais il va aujourd'hui entraîner une modification du taux de remboursement de certaines de ces pilules de troisième génération.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé, mercredi 19 septembre 2012, la fin du remboursement par la Sécu des pilules contraceptives dites de troisième génération, ce déremboursement prendra effet à compter du 30 septembre 2013.
Dans un communiqué Mme Touraine précise qu'elle a pris cette décision après les conclusions rendues dans la journée par la Commission de transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui a estimé insuffisant le service médical rendu (SMR) de ces pilules.
La Commission a notamment confirmé dans le communiqué, "un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2e génération". "Ce risque reste toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices", précise le communiqué.
"Une période d'adaptation sera laissée aux femmes utilisant ces pilules, afin qu'elles puissent, avec leurs médecins, et au moment du renouvellement de leur prescription, choisir un autre mode de contraception, remboursé si elles le souhaitent", indique le ministère. "Le déremboursement des pilules contraceptives de 3e génération sera donc effectif à compter du 30 septembre 2013".
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