6 symptômes étranges qui peuvent survenir après un rapport sexuel
Non, le sexe n'apporte pas que plaisir et sensations. Découvrez 6 symptômes ou affections inattendus qui peuvent vous surprendre après un rapport sexuel.
La sexualité n'est pas un long fleuve tranquille. Preuves en sont ces mauvaises surprises, toutes provoquées par l'activité sexuelle.
Des maux de tête orgasmiques
"J'ai la migraine", une phrase longtemps prononcée pour éviter un rapport sexuel. Mais les maux de tête peuvent aussi avoir un lien avec l'activité sexuelle.
Il y en a deux types, d'après la fondation américaine National Headache Foundation. Les premiers sont liés à une contraction des muscles de la nuque et de la tête : ce sont des céphalées de tension. Elles s'expliqueraient par la tension musculaire présente pendant le rapport.
Le second type de maux de tête répond au nom de céphalées orgasmiques. Très intenses, elles surviennent juste avant ou pendant l'orgasme et sont localisées près des yeux ou derrière. Elles s'expliquent par l'élévation de la tension artérielle. Ces maux de tête peuvent durer de quelques minutes à quelques heures.
Un anti-inflammatoire est recommandé contre les maux de tête en l'absence de contre-indication, voire un triptan - un médicament contre les migraines - chez les migraineux. Un avis médical s'impose en cas de récidive de la douleur.
En cas de céphalées très brutales et intenses, il est nécessaire de consulter très rapidement : il peut en effet s'agir d'une hémorragie au niveau du cerveau.
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Une amnésie transitoire
Certaines parties de jambes en l'air sont mémorables, quand d'autres font perdre la tête. L'activité sexuelle provoque parfois une authentique amnésie.
C'est ce qu'a expérimenté un homme de 52 ans, une heure après un rapport sexuel avec sa femme. Le cas a été publié en 2022 dans la revue Cureus.
Il souffrait en réalité d'une amnésie transitoire, aussi appelée ictus amnésique. Elle dure moins de 24 heures et les examens complémentaires ne retrouvent aucune anomalie.
Affection encore méconnue, elle est provoquée par certains facteurs déclenchants, comme l'activité sexuelle, un effort physique ou encore un stress.
Habituellement, la mémoire revient dans les 24 heures, ne laissant qu'un mauvais souvenir.
Une crise d'asthme
Un rapport à couper le souffle, ça arrive. Et ce n'est pas toujours au sens figuré du terme. Chez les personnes asthmatiques, l'activité sexuelle peut déclencher une véritable crise d'asthme. Elle survient notamment en cas d'asthme sévère.
L'activité sexuelle est en effet une activité physique. Elle est assimilée à l'effort produit pour monter un à deux étages.
Une étude de 2019 avait montré l'impact négatif de l'asthme sur l'intimité, poussant certains à abandonner la sexualité.
Alors que le sujet est rarement abordé avec le pneumologue, cette discussion limiterait pourtant les risques de crise, avec deux conseils simples : l'usage d'un bronchodilatateur avant le rapport et l'évitement des positions comprimant le thorax et l'abdomen.
Le sexe qui rend malade
Le syndrome de malaise post-orgasmique (appelé en France syndrome de malaise post-éjaculatoire) est une maladie rare qui touche surtout les hommes.
Après avoir éjaculé, ils souffrent d'une humeur dépressive, d'un épuisement, de troubles cognitifs ou encore d'anxiété et d'un syndrome pseudo-grippal. De quoi couper toute envie de faire l'amour…
Les symptômes surviennent une heure après l'éjaculation, et durent parfois une semaine. Le traitement reste empirique pour le moment. Il peut faire appel à la loratidine, à certains antidépresseurs (dits IRS), à des alpha-bloquant ou à de l'hypnose.
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Le blues après l'amour
Le sexe n'emmène pas toujours au 7e ciel. Chez certaines personnes, il provoque même un véritable blues post-coïtal, appelé aussi dysphorie post-coïtale.
Tristesse, mélancolie, voire agitation et agressivité surviennent alors même que le rapport a été satisfaisant ! Cette dysphorie concerne surtout les femmes.
Des travaux de 2015 évaluent à 5% la proportion de femmes ayant vécu au moins un épisode de dysphorie dans les quatre semaines précédent l'étude. Le chiffre grimpe à 46% de femmes pour lesquelles ce symptôme persiste au cours de leur vie.
La survenue du blues après le sexe n'est donc pas rare et peut être relativisé. Mais il reste très mal expliqué et provoque souvent des incompréhensions. Devant toute souffrance, il est préférable d'en parler à un sexologue.
Une cystite de la lune de miel
Au XXe siècle, ce nom poétique de cystite de lune de miel a longtemps qualifié les cystites post-coïtales (certes moins glamour).
Il s'explique par le fait qu'après une période d'abstinence, avec un nouveau partenaire, les rapports sexuels sont souvent plus fréquents en début de relation. Avec en corollaire un risque de cystite plus élevée.
En réalité, certaines femmes continuent à souffrir de cystites avec un partenaire régulier ou même après le début de la relation. Ces cystites s'expliquent par l'intrusion de germes dans l'urètre, suite à la pénétration.
Un antibiotique ciblé est nécessaire, après identification du germe grâce à une analyse d'urines. Si les cystites se répètent, un traitement après chaque rapport peut être mis en place par le généraliste. Uriner plus fréquemment, notamment après le rapport, est également recommandé.