À force de faire craquer son cou, un homme fait un AVC

Un Australien de 53 ans aurait pu mourir à cause d'une mauvaise habitude qu'il entretenait au quotidien : se faire craquer le cou. Aujourd'hui rétabli, l'homme raconte son AVC aux symptômes impressionnants.

Muriel Kaiser
Muriel Kaiser
Rédigé le , mis à jour le
Les maladies cardiovasculaires regroupent toutes les pathologies qui touchent le coeur et le système sanguin
Les maladies cardiovasculaires regroupent toutes les pathologies qui touchent le coeur et le système sanguin  —  Allodocteurs - Newen Digital

Peut-être avez-vous l'habitude de vous faire craquer le cou. Cette mauvaise pratique a failli coûter la vie à Andy Wilson, un Australien de 53 ans. Cet artiste souffrait d'un mal de dos depuis ses 12 ans, rapporte The Sun

Il a alors consulté plusieurs ostéopathes. Mais vu le coût des séances, l'homme a décidé de se soigner par lui-même, en tentant de faire la même chose que les spécialistes. "Ils faisaient tous cet ajustement du cou. Je détendais mes muscles et tournais la tête d'un côté à l'autre. C'était une habitude inconsciente comme faire craquer mes articulations, je le faisais au moins une ou deux fois par jour", a déclaré Andy Wilson. 

Des symptômes "douloureux et écrasants"

Des décennies de craquage de cou, jusqu'au 5 mars dernier, où l'homme a frôlé la mort. Il raconte : "j'avais la télé allumée et tout à coup, tout ce que j'entendais ressemblait à un gargouillement numérique. C'était très étrange". Puis "mes membres ne se sont plus sentis normaux, j'ai pris ma main et elle a commencé à onduler toute seule."

"C'était douloureux et écrasant, je sentais tellement de choses en même temps", témoigne le quinquagénaire. À ce moment-là, il se trouvait dans son atelier de peinture, au sous-sol de sa maison qu'il partage avec son oncle. Il l'a alors appelé à l'aide.

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L'homme admis en soins intensifs

Andy Wilson a commencé à transpirer abondamment et a dû s'allonger, rapporte le journal. Puis il a commencé à vomir, à perdre tout sens de la coordination et même la vue. "Une partie de ma vision gauche des deux côtés a commencé à disparaître. C'était la chose la plus étrange. Ce n'était pas un côté, c'était la moitié des deux yeux", explique-t-il.

À l'arrivée des ambulanciers, ils pensent d'abord que l'homme est ivre ou sous l'emprise de drogues. Mais une fois à l'hôpital, les médecins identifient la cause de tous ses maux : un accident vasculaire cérébral (AVC). Il passe alors deux jours en soins intensifs avant de rejoindre le service de récupération des traumatismes.

Une accumulation de calcium en cause

C'est aussi à l'hôpital qu'Andy Wilson comprend le lien entre ses mauvaises habitudes et son AVC : "lorsque j'ai évoqué mon craquage de cou quotidien, le médecin m'a regardé horrifié et dit : « ne faites jamais ça ! »".

En fait, "la combinaison des ajustements du cou et de ma blessure au dos a provoqué une accumulation de calcium dans ma colonne vertébrale. Cela a provoqué la rupture de mon artère droite, entraînant trois caillots cérébraux et un AVC dans la région occipitale de mon cerveau." 

L'artiste s'en sort bien. Après seulement quatre jours passés à l'hôpital, il a pu rentrer chez lui. Il se dit remis de son AVC. Cette expérience ne l'a d'ailleurs pas laissé indifférent. Face à tous les messages de soutien de ses proches, il a eu l'impression d'assister à "ses propres funérailles". Depuis, il se sent transformé. "J'ai perdu toutes mes rancunes, c'est bizarre. Je me sens vraiment positif", conclut-il.

AVC : que se passe-t-il dans le cerveau ?
AVC : que se passe-t-il dans le cerveau ?  —  Le Mag de la Santé - France 5