Blanchiment, une pratique dangereuse pour la peau
Le blanchiment de la peau est une pratique qui date des années 60. Utilisée pour des raisons esthétiques, cette pratique n’est pas sans conséquence sur la santé. Quelles sont les méthodes de blanchiment ? Quels sont les dangers liés aux produits employés ?
Qu’est-ce que la pigmentation ?
Utilisé, par exemple, par 20 % des Africaines vivant en région parisienne, le blanchiment de la peau est toujours fréquent dans certaines ethnies, en dépit de conséquences graves sur la santé, comme des infections.
La peau est constituée de trois couches : l'épiderme, qui est la plus superficielle ; le derme, qui contient du tissu conjonctif, c'est-à-dire des éléments riches en fibres élastiques, des vaisseaux sanguins, des nerfs, et enfin, l'hypoderme, qui est la couche la plus profonde et constitué également du tissu graisseux.
L'épithélium de la peau, formé de l'épiderme et du derme, donne sa couleur à la peau, et plus précisément certaines cellules : les mélanocytes. Elles produisent en effet de la mélanine qui est composée de plusieurs pigments.
Le nombre de mélanocytes est variable en fonction de la localisation : il y en a plus sur le visage que sur le corps. Mais ce nombre est identique d'une population à une autre. Les Blancs, les Noirs et les Asiatiques ont le même nombre de mélanocytes.
C'est la qualité et la quantité de pigments contenus dans les cellules qui déterminent la couleur. Une personne noire a environ huit à dix fois plus de pigments qu'un Blanc. Un Asiatique, lui, en possède cinq fois plus.
Une dépigmentation destructrice
La peau subit un renouvellement permanent. Il y a un équilibre entre le phénomène de destruction des cellules et du collagène, et leur fabrication. Ainsi, au bout du compte, la peau se renouvelle très régulièrement et l'épithélium peut assurer son rôle de protection. Il représente en effet une véritable barrière contre les agressions mécaniques, comme le soleil, ou chimiques.
Certains médicaments peuvent agresser la peau, et le blanchiment fait justement parfois partie de ces effets secondaires. Ces produits, très nocifs, sont interdits mais peuvent être détournés de leur utilisation d'origine.
La dépigmentation détruit la barrière protectrice de la peau. Résultat : les rayons UV passent tout comme les infections.
Parmi ces médicaments, on peut citer la cortisone, dont les conséquences se voient donc sur la peau mais également sur l'état général, quand elle est prise à haute dose. Le risque est l'hypertension, un diabète, un cancer de la peau, une insuffisance rénale, la perturbation du cycle menstruel ou encore des problèmes osseux parce que les corticoïdes empêchent la consolidation des articulations.
Une dépendance au blanchiment ?
Enfin, la pratique de blanchiment de la peau peut déclencher une véritable addiction. En effet, lorsque l'on arrête de prendre les produits, la peau redevient noire.
Les médecins et dermatologues souhaitent avant tout, pour enrayer ce phénomène, lancer un message de prévention : ils rappellent à cette fin la beauté de la peau noire.