Fin de vie : mieux prendre en compte les dernières volontés ?

Le débat sur l'euthanasie est une nouvelle fois relancé : selon un sondage Ifop, publié dans le Pèlerin Magazine, 86 % des Français sont favorables à la dépénalisation de l'euthanasie. Jean Leonetti, député UMP des Alpes-Maritimes, qui a donné son nom à la loi sur la fin de vie, estime que la législation peut être améliorée, notamment pour mieux prendre en compte les dernières volontés des patients.

Maroussia Renard
Rédigé le

Reportage de Claire Ricard, Eloïse Malet et Hervé Droguet

 

Respecter le choix du patient quand il n'est plus en état de s'exprimer, c'est dans ce but que le législateur a prévu la directive anticipée. La loi Leonetti autorise une personne majeure à consigner ses volontés, pour limiter ou arrêter un traitement et éviter un acharnement thérapeutique. Il doit pour cela rédiger un document ou faire appel à deux témoins, s'il ne peut plus écrire. Ce "testament" thérapeutique est valable pour une durée de trois ans et peut être complété ou révoqué à tout moment.

Mais ces directives anticipées ne sont en aucun cas contraignantes. Cela signifie que le médecin peut aller à l'encontre de la volonté du patient, notamment lorsque de nouveaux traitements changent le pronostic vital. Aujourd'hui, les directives anticipées sont encore très peu utilisées car peu de malades en connaissent l'existence. Or le poids des traditions médicales ne favorise pas toujours l'écoute du patient.

Jean Leonetti, l'instigateur de la loi de 2005 sur la fin de vie, souhaite que les directives anticipées deviennent plus contraignantes. Les médecins seraient alors obligés de les respecter, sauf dans quelques cas très particuliers.

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