Fin de vie : qui a le dernier mot ?
Pourquoi ce sont les parents qui ont le dernier mot, et pas le patient dans ses volontés exprimées de son vivant ? Les réponses avec Jean Leonetti, député UMP des Alpes-Maritimes.
"Tout d'abord, il faut écouter le malade. Si le malade avait écrit des directives anticipées, comme chaque citoyen peut le faire (seuls 2% de la population l'ont fait), on peut savoir ce qu'il aurait voulu et ce qu'il n'aurait pas voulu. Ensuite le malade aurait pu, et chaque citoyen peut aussi le faire, désigner une personne de confiance. Si le malade ne peut plus exprimer sa volonté, la personne désignée pourra exprimer ce qui aurait pu être sa volonté. Malheureusement dans certains cas, il n'y a ni directive anticipée, ni personne de confiance. Et comme le malade ne peut exprimer sa volonté, on a une procédure qui dit que l'on doit recueillir l'avis de la famille et la collégialité médicale décide.
"La collégialité médicale décide parce que les notions d'acharnement thérapeutique, de maintien artificiel en vie, des chances de récupération… sont des notions médicales. On recueille l'avis de la famille mais le corps médical qui défend le malade à la fois dans son intégrité, dans sa dignité, décide. Un autre élément doit aussi être pris en compte. Quand on n'a pas de directive anticipée, quand on n'a pas la personne de confiance… on s'interroge sur ce qu'aurait voulu le patient. Dans ce cas un certain nombre de témoignages peuvent être recueillis. Il y a donc tout un faisceau d'éléments à prendre en compte."
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