Qualité de l'air intérieur : gare aux bougies et encens !
Les parfums d'ambiance, bougies et encens, pourraient être fortement toxiques pour la santé. Ces produits parfumés sont dans le collimateur du gouvernement et font l'objet d'une mesure dans "le plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur", publié mercredi 24 octobre 2013, par les ministères de l'Ecologie, de la Santé et du Logement.
La fragrance de certaines bougies parfumées et bâtons d'encens pourrait être nocive pour la santé car elle abrite des gaz délétères pour l'homme. Or, l'argument commercial dont bénéficient ces produits inquiète le ministère de l'Ecologie. L'image de purificateur d'air leur est en effet souvent associée. Une stratégie marketing qui entraîne un grand attrait des Français pour ces "parfums d'ambiance".
Une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), en 2009, montre que la moitié d'entre eux utilise ces produits, au moins une fois par jour pour 9% des personnes interrogées et jusqu'à moins d'une fois par mois pour 15% d'entre elles. Par ailleurs, selon un récent rapport de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), certains bâtons d'encens sont même plus nocifs que les bougies parfumées. Il "sont beaucoup plus émissifs que les bougies et leur utilisation semble présenter des risques même dans le cas d'un usage mensuel".
L'encens plus dangereux que les bougies
Des particules de benzène sont présentes dans la fumée émise par les bâtons d'encens. Une substance toxique qui est classée cancérigène pour l'homme par l'Union européenne. Elle serait potentiellement responsable de l'apparition de cancers du sang, tels que les leucémies. En prévention, les encens qui émettent plus de deux microgrammes de benzène par mètre cube sont interdits.
Les substances chimiques présentes dans les bougies sont le l'acroléine et le formaldéhyde. Ce dernier, également présent dans les gaz émanant des bâtons d'encens, irrite le nez et les voies respiratoires. Il est fortement suspecté d'être à l'origine des cancers du nasopharynx.
Pour le moment, le ministère de l'Ecologie n'a pas établi de liste de produits interdits. Des études sont en cours pour classer les polluants les plus dangereux. Des arrêtés devraient paraître dans les prochains mois, selon le gouvernement.
A l'heure où les enjeux sanitaires et économiques sont importants, la qualité de l'air devient un problème de santé publique. En France, 3,5 millions de personnes sont atteintes d'asthme et 50.000 sont touchées par des insuffisances respiratoires. Les ministères de l'Ecologie, Santé et Logement estiment entre 10 et 40 milliards d'euros par an le coût de la mauvaise qualité de l'air intérieur, dont un milliard pour le remboursement des médicaments anti-asthmatiques.
En attendant une campagne de prévention, quelques recommandations peuvent déjà être prescrites. Aérer les logements au moins dix minutes chaque jour, même par temps froid et de préférence le matin, notamment en période de forte chaleur, permet d'éviter le confinement de l'air intérieur.
En savoir plus
Sur Allodocteurs.fr :