Amputé d’une jambe après un cancer, Matthieu Lartot dénonce le prix des prothèses
Le journaliste sportif de France Télévisions a été amputé de la jambe droite en juin dernier après la récidive de son ostéosarcome, un cancer du genou.
Matthieu Lartot présentera bien la Coupe du monde de rugby, qui débute ce vendredi 8 septembre, sur les chaînes de France Télévisions. Amputé de la jambe droite après une récidive de cancer des os au genou, le journaliste sportif est revenu sur ses difficultés rencontrées depuis l’opération, dans une interview accordée à Konbini vendredi dernier, le 1er septembre.
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Des prothèses à 100 000 euros
À quelques jours du début du Mondial, Matthieu Lartot a notamment dénoncé le prix exorbitant des prothèses fémorales. "La sécurité sociale rembourse des prothèses qui coûtent entre 15 000 et 25 000 euros", explique le présentateur de l’émission Stade 2, sur France 3.
Il complète : "La prothèse la plus sophistiquée coûte 100 000 euros. Ce que je dénonce, c’est qu’il y a une injustice immense, parce que les gens qui peuvent accéder à ces prothèses sont souvent des gens qui ont été accidentés de la route. Et c’est tant mieux pour eux, car il y a un tiers et une assurance".
Ces prothèses haut de gamme sont donc majoritairement utilisées par des victimes d’accidents. "Un jeune de quinze ans qui est renversé en scooter par une voiture et qui perd l’usage de sa jambe va pouvoir vivre avec cette prothèse à 100 000 euros", explique-t-il, contrairement "au même jeune qui, à quinze ans, a un ostéosarcome".
De quel cancer souffre Matthieu Lartot ?
C’est une rechute d'un cancer osseux en juin dernier qui a entraîné l’amputation de la jambe droite de la voix des matchs de tennis et de rugby des chaînes du service public. Selon Orpha.net, le portail des maladies rares et des médicaments orphelins, le synovialosarcome (ou sarcome synovial) dont souffre Matthieu Lartot est défini comme "une tumeur rare et agressive des tissus mous représentant 7 à 8 % des sarcomes malins chez l'homme". Il "se manifeste en tant que masse d'évolution lente, située en profondeur et indolore".
Le journaliste sportif a également profité de son interview pour pointer du doigt le manque d’accessibilité des villes pour les personnes à mobilité réduite ou les personnes handicapées. Il dénonce notamment "les trottoirs qui ne sont pas droits, les routes pavées à de nombreux endroits" ou "des accès aux transports en commun qui sont très très difficiles".
Ces difficultés se poursuivent également au sein des infrastructures sportives. "Le rugby comme d’autres disciplines vont devoir se mobiliser pour changer un peu les infrastructures et rénover certains stades pour accueillir au mieux les gens."
