Comment stimuler l'apprentissage chez un enfant ?
Existe-t-il des "trucs" pour stimuler l'apprentissage chez un enfant ?Est-il exact que le cerveau travaille la nuit ? Dans ce cas, est-ce utile de relire ses cours le soir avant de se coucher ?
Les réponses avec Pascale Toscani, psychologue et Catherine Vidal, neurobiologiste :
"En tant que neurobiologiste, ce qui est important dans l'apprentissage, c'est d'abord et avant tout la motivation. Et pour qu'un enfant soit motivé, il faut qu'il ait une relation harmonieuse avec la personne avec qui il va interagir pour l'apprentissage. C'est la clé de tous les bons apprentissages. Et il faut qu'il ait un intérêt à apprendre.
"Quand on a eu un professeur que l'on aimait, on a été bon dans la matière que le professeur enseignait. C'est la chose la plus importante. Il s'agit d'un travail de pédagogie et une relation humaine doit aussi s'élaborer entre l'enfant et l'enseignant."
"On a beaucoup de neuromythes, de fausses croyances sur le cerveau. Mais il est vrai que le cerveau travaille la nuit, et relire ses cours le soir avant de se coucher est utile. On a plusieurs phases de sommeil, plusieurs cycles de sommeil. Nous passons par le sommeil lent, sommeil profond, sommeil paradoxal et il semblerait effectivement que la consolidation des apprentissages se fasse pendant le sommeil paradoxal. Mais c'est le nombre de cycles de sommeil qui est important. Quand l'enfant est en manque de sommeil, cet effet sera moindre car la phase de sommeil paradoxal augmente en fonction des cycles, donc l'enfant a besoin de dormir longtemps. La longueur de la nuit et le nombre de cycles sont importants car en fin de cycle, la partie de sommeil paradoxal est plus importante qu'en début de cycle.
"Le travail en groupe est également très intéressant pour les enfants. On est toujours plus intelligent à plusieurs que tout seul. Le travail en groupe n'est pas une habitude très répandue en France. Et le fait que les enfants travaillent en groupe a aussi un autre avantage : on n'a pas une intelligence, ce qu'on appelle le facteur G qui est calculé un peu honteusement par le QI, mais on a des intelligences. Et le fait que les enfants travaillent ensemble permet de faire émerger des intelligences différentes au service de l'apprentissage de chacun d'entre eux."
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