Furosémide : une seule boîte mal conditionnée identifiée
Au 12 juin 2013, la seule boîte de Furosémide Teva 40 mg contenant des comprimés de somnifère Zopiclone qui ait été identifée est celle à l'origine de l'alerte sanitaire, selon des déclarations de la ministre de la Santé Marisol Touraine et des laboratoires Teva.
Interrogée sur l'erreur de conditionnement qui pourrait être liée à trois décès suspects lors d'une séance de questions à l'Assemblée nationale, Marisol Touraine a indiqué qu'au stade actuel de l'enquête, "il n'y a qu'une seule boîte, la boîte identifiée à l'origine, qui porte la preuve d'un échange de médicaments".
Marisol Touraine a également noté que l'inspection menée à l'usine Teva de Sens (Yonne) par l'Agence du médicament (ANSM) n'avait pas permis d'identifier l'origine de l'accident qui, a-t-elle dit, "reste un accident de conditionnement rarissime".
Le laboratoire Teva a ultérieurement publié un communiqué confirmant que les personnes en charge de l'enquête n'avaient pas, à cette date, "trouvé de comprimés de Zopiclone Teva 7,5 mg à l'intérieur des blisters de Furosémide Teva 40 mg" examinés.
Le parquet de Paris ouvre une enquête
Le même jour, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "tromperie aggravée", "homicides et blessures involontaires", "mise en danger de la vie d'autrui" et "administration de substance nuisible", en lien avec le mauvais conditionnement de boîtes de Furosémide. D'après un expert en pharmacie interrogé par l'AFP, le Pr François Chast (hôpital Cochin), la malveillance est "l'une des hypothèses possibles" pour expliquer la présence de ce somnifère dans des boîtes du diurétique.
L'alerte avait été donnée le 7 juin 2013 par un pharmacien, surpris de constater des effets de somnolence inhabituels chez l'une de ses patientes prenant du Furosémide 40 mg produit par le laboratoire Teva. Dans les boîtes que cette patiente avait rapportées à son pharmacien figuraient deux somnifères, ce qui avait conduit l'ANSM à rappeler aussitôt deux lots du médicament, un rappel étendu lundi à l'ensemble des lots.
Après l'annonce le 9 juin d'un premier décès, un nonagénaire chez qui des boîtes faisant partie des deux premiers lots rappelés avaient été retrouvées, l'ANSM avait fait état le 10 juin de deux nouveaux signalements de pharmacovigilance avec "un décès et un cas grave". Le parquet de Privas (Ardèche) a par ailleurs ouvert une enquête après le décès d'une octogénaire traitée sous Furosémide.
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