Jeux dangereux : un enfant sur dix a déjà essayé
Ils sont des jeux répandus dans les cours de récréation. "Jeu du foulard", "jeu de la tomate", jeux d'apnée ou d'évanouissement ... L'Institut de sondage IPSOS vient de réaliser une étude sur les jeux dangereux. Des chiffres qui permettent de mieux cerner la gravité du problème.
L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 012 enfants de 6 à 15 ans, pour l'Association des parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas).
Quels jeux connaissent-ils ?
Près de deux enfants sur trois (63 %) connaissent au moins un jeu d'apnée ou d'évanouissement : parmi les quatorze "jeux" testés dans cette enquête, le "jeu du foulard" (51 %) et le "jeu de la tomate" (34 %) qui consiste à retenir sa respiration le plus longtemps possible, sont les plus connus.
Comment en ont-ils entendu parler ?
82 % des enfants en entendent parler pour la première fois à l’école primaire, essentiellement par l'intermédiaire des copains (71 %) qui trouvent ça drôle. Un enfant sur quatre (26 %) a déjà vu quelqu'un jouer à ces jeux.
Combien ont déjà essayé ?
Un enfant sur dix a déjà joué à un jeu d'apnée ou d'évanouissement, soit environ 750 000 enfants de 6 à 15 ans. La quasi-totalité de ceux qui ont joué à ces jeux l'ont fait avec des copains (91%), souvent plus âgés, et à l'école (86 %), surtout dans la cour de récréation.
Pourquoi ont-ils essayé ?
A 50 % pour faire "comme les copains", à 32 % parce que c’est "rigolo" (32 %) et à 16 % pour essayer de nouvelles sensations.
Connaissent-ils les risques ?
51% n’ont pas le sentiment qu'ils risquent de mourir, 63 % qu'ils risquent d’abîmer leur cerveau, 73 % d'avoir des convulsions et 75 % de rester handicapé.
Seule la conscience de pouvoir s'évanouir (60 %) ou de ne plus pouvoir reprendre leur souffle (59 %) leur vient à l'esprit.
Quelles sont les raisons de ceux qui n'ont jamais essayé ?
82 % n'y ont jamais joué car ils trouvent ces jeux "très dangereux" et la très grande majorité d'entre eux sait que ceux qui s'y adonnent risquent de mourir (93 %), d'arrêter leur coeur (84 %) ou encore d'abîmer leur cerveau (76 %).
Ce sondage, réalisé entre le 29 novembre et 8 décembre 2011 a été financé par le ministère de la Santé.
En savoir plus :
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Allodocteurs.fr
- "Jeu du foulard : un colloque international pour alerter", 3 décembre 2009. - Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (APEAS)