L'employée d'une maison de retraite suspectée après la mort de six pensionnaires
Une aide-soignante d'une maison de retraite près de Chambéry a été mise en examen pour six empoisonnements et trois tentatives d'empoisonnement sur personnes vulnérables, a annoncé le 12 décembre 2013 la vice-procureure Dietlind Baudoin.
Agée de 30 ans, l'aide soignante était employée de l'établissement savoyard depuis l'été 2012. Selon le parquet, elle administré un "cocktail de psychotropes" à neuf pensionnaires, "qui n'étaient pas en fin de vie".
"La suspecte reconnaît qu'elle a voulu soulager les souffrances de six personnes qui sont décédées depuis début octobre, elle ne reconnaît pas avoir voulu les tuer", a précisé à l’AFP une source judicaire, confirmant une information du journal Le Parisien.
Selon la même source, l'employée confirme avoir administré un cocktail médicamenteux aux six personnes décédées, la jeune femme soulignant que "la plupart" d'entre eux étaient "âgées, voire très âgées", et souffraient "de pathologies lourdes".
Soupçons initiaux d'empoisonnement
Placée en garde à vue mardi par la police judiciaire, elle était initialement soupçonnée d'avoir empoisonné une pensionnaire de 84 ans qui a sombré brutalement dans le coma le 27 novembre avant de mourir deux jours plus tard.
Ce jour-là, le médecin responsable de la maison de retraite du Césalet à Jacob-Bellecombette, près de Chambéry, "a constaté le coma d'une résidente dont la cause, après transfert aux urgences, n'a pu être clairement établie", a indiqué le centre hospitalier de Chambéry dans un communiqué.
"Dès le lendemain, des analyses toxicologiques ont révélé la présence de psychotropes en quantité supérieure à la dose thérapeutique normale. Aucun de ces produits ne faisait partie de la prescription pharmaceutique de cette résidente", a ajouté l'hôpital.
"Dès les résultats toxicologiques connus, la direction du centre hospitalier a saisi le procureur de la République qui a ouvert une enquête", a précisé l'hôpital. "La direction a également pris toutes les mesures de soutien psychologique afin d'accompagner les équipes soignantes, qui sont particulièrement affectées", est-il indiqué dans le communiqué.