La santé dentaire des athlètes olympiques laisse à désirer
La santé dentaire n'est pas le point d'excellence des athlètes olympiques, selon une étude réalisée sur des sportifs ayant participé aux jeux Olympiques de Londres en 2012.
L'étude porte sur environ 300 athlètes représentant 25 disciplines sportives, qui sont passés par la clinique dentaire du village olympique pour se faire examiner, soigner ou plus simplement pour s'approvisionner en protège-dents.
Selon l'étude publiée, le 30 septembre 2013, dans le British Journal of Sports Medicine, plus de la moitié présentaient des caries (55,1%) et 44,6% avaient des signes d'érosion dentaire modérée à sévère.
Beaucoup souffraient de maladies parodontales, des pathologies qui affectent les tissus de soutien des dents (gencive, ligament, os). Plus précisément, 76% des athlètes examinés souffraient de gingivites (inflammations de la gencive).
Selon Ian Needleman, l'un des auteurs de l'étude, "la consommation de glucides par les sportifs de haut niveau est très élevée et régulière, y compris la consommation de boissons énergisantes très sucrées, très dommageable pour leurs dents." - BBC News Health
Quelque 40% des athlètes se déclaraient gênés par leur santé bucco-dentaire et 28% indiquaient que cela avait souvent un impact négatif sur leur qualité de vie ; 18% que cela influençait négativement leur entraînement ou leur performance sportive.
Un "niveau élevé de mauvaise santé bucco-dentaire a été trouvé chez les athlètes" avec "un impact négatif important sur le bien-être et la performance" des sportifs, résument les auteurs britanniques de cette l'étude.
Ils appellent à une action "urgente" pour promouvoir la bonne santé dentaire chez les sportifs de haut niveau. D'autant que celle-ci est garante de meilleures performances sportives. Des problèmes dentaires (de la carie à la gingivite, en passant par le positionnement des dents) peuvent en effet causer ou aggraver certaines blessures.
Etude de référence : Oral health and impact on performance of athletes participating in the London 2012 Olympic Games: a cross-sectional study, Br J Sports Med, doi:10.1136/bjsports-2013-092891
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