Non-lieu général dans l'enquête sur la vache folle
Une enquête commencée il y a 17 ans vient de se clore le 23 juillet 2014, avec la décision des juges d'instruction du pôle santé publique de Paris : un non-lieu général a été prononcé dans l'enquête sur la vache folle.
L'enquête française sur la propagation de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et sa variante humaine, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, s'achève donc en ce mois de juillet 2014, après 17 ans de procédure.
La première plainte date de juin 1996, déposée par l'Union française des consommateurs (UFC) pour tromperie sur la qualité substantielle d'un produit et falsification. Quatre responsables d'usine de fabrication d'aliments pour bétail avaient été mis en examen au cours de l'enquête, certains pour tromperie ou falsification. On les soupçonnait d'avoir importé illégalement des farines animales d'origine britannique, potentiellement responsables de cette maladie mortelle pour l'animal et pour l'homme.
Ce non-lieu confirme celui du parquet général de Paris du mois d'avril 2014 qui s'appuie sur la difficulté de mettre en évidence un lien de causalité entre la consommation des produits incriminés et le déclenchement de la maladie. Une véritable douche froide pour les familles des victimes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dont le nombre s'élève aujourd'hui à 27 sur le territoire français (plus de 200 à travers le monde).
VOIR AUSSI :
- Un cas de vache folle en Californie, l'Union Européenne rassure, article du 25 avril 2012
- Creutzfeldt-Jakob : la variante de la maladie fait une nouvelle victime, article du 11 juin 2012
- Variante de Creutzfeldt-Jakob : deux nouveaux cas en un mois, article du 09 juillet 2012
- Maladie de la vache folle : un Britannique sur 2000 serait porteur du prion, article du 16 octobre 2013
- Creutzfeldt-Jakob : une maladie qui continue de faire des victimes, article mis à jour le 14 avril 2014
- Vache folle : le parquet a requis un non-lieu général, article du 14 avril 2014