Qu'est-ce que l'encéphalite équine de l’Est, cette maladie mortelle transmise par les moustiques ?

L’encéphalite équine de l’Est, une maladie rare mais mortelle circule actuellement dans quelques villes des États-Unis. Les autorités sanitaires exhortent les habitants à éviter de sortir la nuit.

Alexis Llanos
Rédigé le , mis à jour le
L’encéphalite équine de l’Est est causée par un virus transmis aux humains par la piqûre d’un moustique infecté
L’encéphalite équine de l’Est est causée par un virus transmis aux humains par la piqûre d’un moustique infecté  —  shutterstock

La peur s’est installée dans le Massachusetts, un État des États-Unis au nord de New York. La raison ? Les autorités sanitaires de l'État ont annoncé la semaine dernière qu'un homme de 80 ans avait contracté l’encéphalite équine de l’Est (EEE), une maladie rare mais très dangereuse. Plusieurs villes ont déjà pris des mesures.  

Une maladie rare mais mortelle

"L’encéphalite équine de l’Est est causée par un virus transmis aux humains par la piqûre d’un moustique infecté" indiquent les Centers for Diseases Control and Prévention (CDC). Cette maladie touche majoritairement les animaux, notamment les équidés (chevaux, ânes, zèbres) dont elle tire son nom. Elle reste rare chez l’humain. Aux États-Unis, "seuls quelques cas sont signalés chaque année" complète la même source. Pour l'heure, l'encéphalite équine de l'Est n'a jamais été détectée en Europe, selon le Réseau d'Epidémio-Surveillance en Pathologie Equine (Respe).

Si elle est rare, l’encéphalite équine de l’Est n’en est pas moins très dangereuse. Environ 30 % des personnes infectées par ce virus décèdent tandis que les survivants souffrent de lésions cérébrales et autres problèmes neurologiques persistants. Les symptômes les plus courants regroupent de la fièvre, des maux de tête, des vomissements, des diarrhées, des convulsions, des changements de comportement et de la somnolence. "Il n’existe aucun vaccin pour prévenir ni aucun médicament pour traiter l’encéphalite équine de l’Est" chez les humains, ajoutent les CDC.

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Un premier décès dans le New-Hampshire

L’homme de 80 ans ayant récemment contracté la maladie serait le premier cas humain détecté dans le Massachusetts depuis 2020, d’après les autorités sanitaires. Dans la ville de Plymouth, dans le même État, un cheval de la ville a également été infecté par la maladie. En réponse, les autorités sanitaires ont annoncé ce vendredi 23 août que les installations publiques de loisirs en plein air de la ville seront fermées tous les jours dès la tombée de la nuit.

Dans le New-Hampshire, un État limitrophe au Massachusetts, un autre patient est récemment décédé des suites de cette maladie après avoir été hospitalisé pour grave détérioration du système nerveux central, ont par ailleurs annoncé les autorités sanitaires ce mardi 27 août. Aucune information sur son âge ni son genre n'a pour l'heure été communiquée.

Quatre autres villes courent un "risque critique"

Selon la même source, quatre autres villes (Douglas, Oxford, Sutton et Webster) courent également un “risque critique” après qu’un homme d’Oxford a attrapé le virus.

Les autorités sanitaires ont exhorté les habitants de ces villes à éviter les périodes de pointe de piqûres de moustiques en terminant leurs activités de plein air avant 18 heures jusqu'au 30 septembre, puis avant 17 heures après cela, jusqu'aux premières fortes gelées. Ils recommandent également aux habitants du Massachusetts d’utiliser des répulsifs contre les moustiques lorsqu’ils sont à l’extérieur et de drainer toute eau stagnante autour de leur maison. 

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Répulsifs anti-moustiques : lequel choisir ?  —  Le Mag de la Santé - France 5