Un cas autochtone de dengue signalé en Occitanie : faut-il s'inquiéter ?
À quelques jours du lancement des Jeux Olympiques de Paris, les autorités sanitaires s’inquiètent d’une flambée de l’épidémie de dengue sur le territoire et appellent à la vigilance.
Les Jeux Olympiques sont-ils sous la menace d'un minuscule moustique tigre ? Un cas autochtone de dengue a été signalé lundi 8 juillet dans l'Hérault par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie, le premier enregistré en France depuis le début de l'année 2024, sur une personne "n'ayant pas voyagé récemment dans une zone de circulation du virus".
"La personne malade a été prise en charge et son état de santé n'inspire pas d'inquiétude", a indiqué l'ARS dans un communiqué, dans lequel elle annonce avoir déployé "des actions préventives" sur les communes de Montpellier (quartier Port Marianne) et de Pérols, pour "éviter la propagation du virus localement".
Une maladie mortelle dans 0,01 % des cas
L'ARS annonce en outre qu'une action de démoustication se déroule en ce début de semaine afin "d'éliminer les gites larvaires et les moustiques adultes sur les lieux de résidence et de passage de la personne malade", et qu'une enquête de proximité permettra d'"identifier d'éventuelles autres personnes malades".
La dengue est une maladie virale qui provoque une forte fièvre avec, dans de rares cas, une évolution vers une forme plus grave provoquant notamment des saignements. Les décès sont très rares, environ 0,01 % de l'ensemble des cas. Un "cas autochtone" signifie que la personne n'a pas voyagé récemment dans les régions du monde, comme les Antilles, où circule largement ce virus transmis d'une personne à l'autre par les moustiques tigres (Aedes albopictus).
Mi-avril, les autorités sanitaires avaient alerté sur une situation "inédite" en métropole, liée à une flambée de dengue dans les Amériques et les Caraïbes, et appelé à une vigilance renforcée surtout à l'horizon des Jeux olympiques, favorables au brassage de populations.
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Qu'est-ce qu'un cas autochtone ?
Pour comprendre ce qu'est un cas autochtone, il faut suivre le trajet du virus. Tout commence avec des personnes voyageant dans des zones épidémiques et se faisant piquer par un moustique sur place.
En rentrant de voyage, elles ramènent le virus en France métropolitaine.
Si elles se font à nouveau piquer par un moustique, ce dernier se retrouve infecté par la dengue. Ce moustique, en piquant d'autres personnes, va donc transmettre la maladie. En 2023, les autorités sanitaires ont comptabilisé 45 cas autochtones en France.
Comment éviter les piqûres de moustique ?
Le moustique tigre s'est implanté dans l'hexagone. Il est responsable de la transmission du virus de la dengue mais également de celui du chikungunya et du Zika. Avec quelques gestes simples, vous pouvez limiter le risque de piqûre : portez notamment des vêtements amples et bien couvrants et dormez sous une moustiquaire.
Sachez que les ventilateurs font fuir les moustiques. Vous pouvez aussi utiliser des répulsifs pour la peau, des diffuseurs électriques dans les pièces de la maison et des serpentins à l'extérieur.
Comment freiner la prolifération du moustique tigre ?
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) rappelle les habitudes à prendre pour détruire les lieux de ponte des moustiques tigres et ainsi, freiner leur prolifération.
Pensez à :
- Vider régulièrement ou supprimer les coupelles sous les pots de fleurs, vases… ou les remplir de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
- Ranger, à l’abri de la pluie, les seaux, le matériel de jardinage, les jouets ou encore les récipients divers ;
- Recouvrir les bidons de récupération d’eau à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu ;
- Curer les gouttières pour faciliter le bon écoulement des eaux.