Personnes âgées : des alternatives aux médicaments
Avec une moyenne de sept molécules différentes par jour, les personnes âgées sont les plus grosses consommatrices de médicaments. Pour essayer de réduire ces quantités et éviter les accidents, des établissements de santé mettent en place des alternatives aux traitements.
On le sait, l'excès de médicaments peut conduire à un accident. C'est ce qu'on appelle la iatrogénie, l'ensemble des effets indésirables que peut entraîner un cocktail de molécules. Ce risque augmente avec l'âge lorsque l'on cumule plusieurs pathologies. Dans les maisons de retraite, les résidents consomment ainsi en moyenne sept molécules différentes chaque jour, la plupart du temps des anti-inflammatoires, des anxiolytiques, antidépresseurs ou encore des somnifères pour les aider à dormir.
10% des hospitalisations dues à la surmédication
Le problème c'est qu'ils peuvent se tromper dans la prise du médicament, en prendre trop ou à la mauvaise heure mais il existe aussi un grand risque d'intéractions entre les différentes molécules. Conséquence : la Haute Autorité de Santé (HAS) estime que 10% des hospitalisations des plus de 65 ans sont dues à des accidents iatrogènes. 20%, chez les octogénaires. Il s'agit le plus souvent de chutes.
Des ateliers thérapeutiques pour calmer ses angoisses
Face à la sur-prescription et à aux risques iatrogènes, certains établissements ont modifié leur façon de faire. Pas question bien sûr d'arrêter un traitement pour le coeur ou contre un cancer, il n'empêche qu'on peut apprendre à vivre sans psychotropes. Il existe des alternatives plus douces pour aider une personne âgée à dormir ou à calmer ses angoisses et cela passe par des ateliers thérapeutiques.
A travers la balnéothérapie, la zoothérapie, les personnes âgées se détendent. Les discussions entre elles permettent de faire travailler les neurones, d'éveiller la mémoire. Elles retrouvent l'envie d'avoir envie et ressentent moins le besoin des médicaments.
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