Que doit-on faire si on souhaite donner ses organes après sa mort ?
Je souhaite donner mes organes après mon décès, que dois-je faire dès à présent ?
Les réponses avec le Pr Olivier Bastien, anesthésiste réanimateur et directeur "prélèvement greffe organes-tissus", et avec le Dr Julien Charpentier, coordinateur du prélèvement d'organes et de tissus :
"Il faut prendre position et le dire à ses proches. C'est le plus important. La campagne 2014 pour le don d'organes demande de prendre position maintenant. L'élément important est de connaître la position de ses proches sur le don d'organes qu'ils soient pour ou contre. Chacun a le droit de choisir. Le plus important est de prendre position et le dire à ses proches. Cela aide énormément les familles dans ces moments très difficiles où on va leur demander si un jour le proche a parlé du don d'organes."
"Le plus simple est d'en parler à ses proches. Le législateur a finalement pris une décision très sage d'inscrire le registre du refus qui est obligatoire et qui assure une base légale au prélèvement et qui rassure. Mais il n'a pas complexifié les choses en n'imposant pas un registre du "oui" qui dans la majorité des pays où il existe, est finalement peu efficace."
"Il faut savoir si l'un des proches s'était opposé au don d'organes. Dans les pays où il y a un consentement explicite sur le permis de conduire, en discutant avec les médecins et les coordinateurs, si les proches ne veulent pas, le prélèvement ne sera pas effectué même si le défunt a indiqué être pour le don de ses organes. Aux Etats-Unis, on ne veut pas prendre de risque avec la loi. Le plus important, c'est de prendre position de son vivant et de le dire à ses proches. C'est ensuite beaucoup plus simple pour les proches. Le mettre sur un papier est une bonne chose mais il faut en parler avec ses proches."
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