Soins palliatifs : un refus possible ?
Qui décide qu'une personne doit être orientée vers les soins palliatifs ? Le malade peut-il refuser ?
Les réponses de le Dr Vianney Mourman, médecin de l'équipe mobile de soins palliatifs à l'hôpital Lariboisière (Paris) :
"En fait en général, on garde la spécificité des unités de soins palliatifs. Il y a très peu de lits. Le but des unites de soins palliatifs est vraiment d'accueillir les patients qui ont de symptômes compliqués, ingérables dans un service classique, ou des patients avec de telles relations avec les équipes que la prise en charge devient trop difficile, qu'il y a trop d'affect autour de la prise en charge des patients. Déjà cela fait très peu de patients qui vont dans des unités de soins palliatifs.
"Le patient peut refuser. C'est vrai qu'on ne présente pas toujours les choses en disant on vous envoie dans une unité de soins palliatifs mais plutôt 'on vous envoie dans un endroit où on va prendre en charge votre confort et votre qualité de vie'. En général, on n'a pas de refus parce que les choses sont présentées comme ça. A une époque, on disait qu'il fallait que le patient ait bien compris qu'il va dans une unité de soins palliatifs. Là vraiment, on parle plus d'autre chose, du confort et de la qualité de vie.
"Les soins palliatifs commencent dès que la pathologie devient incurable ou en tous cas, que les symptômes commencent à être vraiment trop présents. C'est un peu compliqué parce qu'il y a les soins de support avant qui se transforment petit à petit en soins palliatifs.
"Mais grosso modo, l'intérêt des équipes mobiles est de commencer très précocement la prise en charge des patients. Je n'aime pas cette idée qu'un jour on est tout curatif, le lendemain on est tout palliatif, avec des changements de traitement, des gens qui ne vont plus dans la chambre, des choses comme ça…"
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