Stress post-traumatique : un procès pour thérapie ?
Dans le cas d'un viol, le procès peut-il aussi servir de thérapie ?
Les réponses avec le Dr Didier Cremniter, psychiatre à l'hôpital Necker et coordinateur de la cellule d'urgence médico-psychologique au Samu de Paris :
"Ce que l'on observe, c'est qu'une fois que les gens sont confrontés à leur mal, ils vont beaucoup mieux. Est-ce que c'est parce que cette confrontation difficile face à l'auteur s'éloigne ? On ne sait pas.
"La symptomatologie est très sensible à ce qui vient de l'environnement ou de l'entourage et c'est vrai que si l'entourage comprend ce qui s'est passé, tout ce qui va dans ce sens-là, va permettre de rétablir un espace protecteur qui va énormément améliorer la symptomatologie. Au contraire, s'il y a de l'incompréhension, des tas de signes qui rappellent la situation traumatique, on va voir une résurgence, une explosion des symptômes.
"Toutes les thérapies visent à réduire l'impact du traumatisme. En France, nous utilisons les méthodes plutôt psychopathologiques tirées de la psychanalyse et le but est aussi de réduire l'image traumatique, par le biais des souvenirs et éventuellement d'autres traumatismes qui se sont passés et que la personne va pouvoir associer à ça. Souvent on assiste d'ailleurs à une amélioration là aussi spectaculaire."
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Questions/réponses :
- Stress post-traumatique veut-il dire dépression ?
Voir la réponse en vidéo* - Existe-t-il un traitement de fond dès les premiers signes afin de réduire les symptômes ?
Quels sont les risques de ne pas s'être fait aider après un stress post-traumatique ?
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* Les réponses avec le Dr Didier Cremniter, psychiatre à l'hôpital Necker et coordinateur de la cellule d'urgence médico-psychologique au Samu de Paris