Une armada de méduses menace les vacanciers
Elle n'a ni tête, ni queue, ni même de mâchoire et pourtant elle risque bien de gâcher vos baignades estivales. L'été 2014 est encore une année à méduses, aussi bien en Méditerranée que sur la côte Atlantique. Mais pas de panique, Allodocteurs.fr vous dit tout sur ces créatures venues des abysses.
Les méduses prolifèrent aussi bien dans les eaux chaudes que dans les eaux froides. Bien qu'elles préfèrent les profondeurs marines, elles peuvent parfaitement se retrouver au niveau des côtes. Depuis 600 millions d'années, ces créatures ont su s'adapter à tous les biotopes.
Pour mieux se défendre, mieux vaut connaître son ennemi
Il existe plus d'un millier d'espèces de méduses. Elles font partie de la famille des cnidaires, et malgré ce nom grec qui signifie piqûre, toutes les méduses ne piquent pas. Les méduses "rhizostoma" sont prisées pour leur collagène en cosmétologie. Malgré leur grande taille, elles sont sans danger, contrairement à celles qui menacent les côtes méditerranéennes.
La Pelagia noctiluca est une espèce très urticante, facile à reconnaître grâce à sa couleur rose translucide. Ses tentacules sont tapissées de cellules ciliées contenant des capsules à venin. Lorsqu'elle chasse ou qu'un danger s'approche, les cils sont activés, les cellules se contractent et propulsent de minuscules harpons qui vont se planter dans la chair de l'ennemi. Le venin peut alors diffuser au niveau de la peau. Un venin dont les propriétés toxiques provoque des brûlures chimiques impressionnantes à la surface de la peau.
Une prolifération due aux conditions climatiques mais pas seulement
Rien d'exceptionnel ! Les méduses sont constamment présentes sur le littoral, à plus ou moins grande échelle. Mais si leur présence est plus importante cette année, c'est en partie à cause d'un printemps particulièrement pluvieux qui a contribué à leur reproduction. Quand on sait qu'une Pelagia peut pondre plusieurs millions d'œufs durant sa période de reproduction, l'invasion peut être assez rapide.
Le réchauffement climatique, une période de reproduction plus longue, la pollution, l'abondance de plancton et la surpêche qui a réduit le nombre des prédateurs, voici des raisons qui expliquent aussi cette prolifération. Sans oublier que ce sont des organismes incapables de résister aux courants marins et aux vents qui les entraînent vers les côtes. Leur ombrelle contient des cellules musculaires rudimentaires qui limitent leur déplacement. Elles peuvent uniquement monter ou descendre. Quand les méduses arrivent sur les rivages, elles sont fatiguées et meurent rapidement. Mais même, une fois mortes, elles restent dangereuses. Surtout ne les touchez pas avec vos mains nues, car leurs capsules à venin restent actives.
En cas de piqûre, gardez votre calme pour mieux agir
En cas de piqûre, surtout évitez de frotter, cela risque de libérer encore plus de venin en éclatant les capsules. Il faut rincer à l'eau de mer et non à l'eau douce, là encore pour éviter la diffusion des toxines. Puis il faut piéger le reste de tentacules incrustés à la peau. Pour cela, étalez sur la brûlure une crème épaisse (crème solaire, mousse à raser, biafine®…) et raclez la surface à l'aide d'une carte bancaire ou d'une carte d'identité. Puis rincez à nouveau avec de l'eau de mer. Pour finir, utilisez un acide type vinaigre ou citron pour neutraliser le venin et rincez une dernière fois à l'eau de mer.
Si la brûlure ne montre qu'une rougeur, ces soins suffisent. En revanche, si des cloques apparaissent mieux vaut aller aux urgences. La piqûre laissera néanmoins des traces rouges impressionnantes qui vont durer plusieurs jours.
Derniers conseils avant de vous jeter à l'eau
Avant de vous jeter à l'eau, consultez les prévisions de la "Météo des méduses", vous pourrez vérifier chaque jour, si des méduses ont été signalées sur la plage de vos vacances.
En savoir plus
Sur Allodocteurs.fr
Ailleurs sur le web